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Société - La fête se prépare dès la fin août Les Américains se déguisent à Halloween... grâce à un Français

Les millions d’Américains qui vont se déguiser demain pour Halloween ignorent certainement que c’est un groupe français, César, numéro un mondial des masques et déguisements, qui leur fournit près d’un tiers de leurs panoplies. Au 10e étage d’un bâtiment new-yorkais qui abrite aussi ses principaux concurrents, le groupe Disguise, filiale américaine de César et n° 1 aux États-Unis, dispose d’une vaste salle d’exposition de costumes pour Halloween. Une période où le groupe vend plus de 10 millions de costumes et réalise 90 % de son chiffre d’affaires. Il revendique quelque 30 % du marché américain. « Les Américains commencent à s’inquiéter de leurs costumes dès la fin août », explique à l’AFP Jay Nafman, directeur commercial national du groupe, qui fabrique notamment les costumes pour Disney et Mattel (Barbie) partout dans le monde, avec d’autres licences comme Spiderman ou liées à d’autres héros populaires. « Nous proposons des panoplies du berceau jusqu’à la tombe », lance-t-il en souriant : pour bébés, adolescents, adultes et même... pour chiens, que l’on peut déguiser en Cendrillon avec un minitutu bleu ciel. C’est ainsi qu’Hélène, une Française installée récemment à New York qui cherchait pour sa fille un « costume de chat », s’est vu proposer dans une boutique spécialisée une minicape de Superman et de minuscules mouflettes bleues et rouges. Pour déguiser son chat. Pour les enfants, le costume le plus recherché actuellement est celui des héros des films de la série Pirates des Caraïbes. « Avant, les petits garçons voulaient être un pirate, n’importe lequel. Maintenant, ils veulent être le capitaine Jack Sparrow », explique M. Nafman, en montrant le justaucorps mais aussi les fausses tresses et boucs à l’image de ceux de l’acteur Johnny Depp. Halloween est une fête de plus en plus suivie : « Avant c’était surtout pour enfants, maintenant toute la famille se déguise, par exemple on verra un bébé dans sa poussette habillé en Spiderman, et son père lui aussi déguisé en Spiderman », raconte-t-il. D’ailleurs, 40 % des costumes vendus par Disguise sont pour adultes. À New York par exemple, l’immense parade de Halloween, qui réunit un million de personnes, sera l’occasion pour des centaines de milliers d’adultes et d’enfants de faire admirer leurs costumes, qui resserviront probablement pour l’une des innombrables « Halloween parties » organisées pendant toute la semaine. César fait fabriquer environ 80 % de ses costumes en Chine, où ses équipes cherchent constamment les fournisseurs pour chaque pièce en plastique, textile ou autre, composant les déguisements. Les 4 000 articles différents proposés par le groupe sont conçus dans ses ateliers de design en Californie, près de San Diego. Chez Disguise, hormis une chauve-souris vampire géante en résine – pour décorer les arbres du jardin – ne figure aucun des objets à l’humour douteux qui envahissent les supermarchés américains pendant la saison : jambes ou mains sanguinolentes, têtes sous cloche qui crachent du sang, pierres tombales, momies sur pied aux yeux rouges clignotants et autres gargouilles gothiques. Le groupe reste aussi à l’écart d’une autre grande tendance du marché, le « sexy effrayant », où, sous prétexte d’Halloween, les Américaines portent des costumes dénudés ou de sorcières aguichantes en bas résille. « Disney et Mattel n’apprécieraient pas vraiment », commente-t-il. Par rapport à l’Europe, les costumes vendus aux États-Unis sont plutôt bon marché – moins de 20 dollars –, les plus chers atteignant 100 dollars, comme ceux du Cirque du Soleil. Mais les simples masques politiques, y compris l’indétrônable masque de Nixon, font toujours recette. Le groupe César, qui a récemment racheté la société Nounours, un grand de la peluche, a réalisé en 2005-2006 un chiffre d’affaires de 133 millions d’euros pour un bénéfice courant de 8 millions.
Les millions d’Américains qui vont se déguiser demain pour Halloween ignorent certainement que c’est un groupe français, César, numéro un mondial des masques et déguisements, qui leur fournit près d’un tiers de leurs panoplies. Au 10e étage d’un bâtiment new-yorkais qui abrite aussi ses principaux concurrents, le groupe Disguise, filiale américaine de César et n° 1...