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Les rebelles évitent l’affrontement direct avec l’armée L’est du Tchad s’installe à nouveau dans une « drôle de guerre »

Après un coup d’éclat des rebelles cette semaine, l’est du Tchad entre à nouveau dans une « drôle de guerre », les groupes armés hostiles au président Idriss Deby Itno, toujours divisés, ne cherchant pas pour l’instant l’affrontement direct avec les troupes gouvernementales. «Nous entrons maintenant dans une période plutôt calme », confiait jeudi soir le général Mahamat Nouri, chef des rebelles de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), qui ont relancé dimanche les hostilités. « Nous n’allons pas attaquer pour l’instant, mais si les forces gouvernementales nous attaquent, nous riposterons. » Les observateurs internationaux confirment l’accalmie. Si son intention était de créer la surprise en occupant des positions de l’armée dès le jour de sa création, l’UFDD, nouvelle rébellion née de la fusion de trois groupes, a réussi son coup. Dimanche et lundi, une colonne de 40 à 70 véhicules lourdement armés a tour à tour pris le contrôle de deux villes importantes, Goz Beïda près de la frontière soudanaise, puis Am Timan, capitale de la région du Salamat dans le sud-est du Tchad. Le scénario d’il y a six mois semblait se répéter. Partis de la même région, les rebelles du Front uni pour le changement (FUC) avaient traversé l’ensemble du pays d’est en ouest en cinq jours avant d’être défaits par l’armée, qui les a repoussés in extremis le 13 avril aux portes de N’Djamena. Mais la comparaison s’arrête là. Les rebelles ont quitté mercredi leurs dernières positions près d’Am Timan pour se replier non loin des frontières soudanaise et centrafricaine. « Les autorités ont mieux géré la situation qu’en avril, elles n’ont pas attendu que les rebelles arrivent dans la capitale pour les contrer », souligne l’observateur étranger. Surtout, l’avancée rebelle n’a pas donné lieu à d’intenses combats. Selon l’observateur, la rébellion « ne cherche pas à prendre directement le pouvoir ». Elle tente, dit-il, de « généraliser l’insécurité » en menant « une guerre de harcèlement et d’usure, sans vraiment chercher le combat ». Car les rebelles, dispersés en une myriade de groupes plus ou moins actifs dans l’est du pays, demeurent divisés. Plusieurs tentatives d’alliance, dont l’UFDD est le dernier avatar, ont échoué à regrouper tous les mouvements sous un seul drapeau.

Après un coup d’éclat des rebelles cette semaine, l’est du Tchad entre à nouveau dans une « drôle de guerre », les groupes armés hostiles au président Idriss Deby Itno, toujours divisés, ne cherchant pas pour l’instant l’affrontement direct avec les troupes gouvernementales.

«Nous entrons maintenant dans une période plutôt calme », confiait jeudi soir le...