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Maliki réclame plus d’autonomie à Washington Cinq soldats tués en Irak, bilan record de décès pour l’armée US en un mois

L’armée américaine en Irak a essuyé son plus lourd bilan mensuel depuis un an, soit 96 soldats tués en octobre, avec l’annonce hier de la mort de cinq militaires dans des attaques rebelles. Une annonce qui intervient alors que le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a répété ses critiques contre l’opération irako-américaine menée mercredi à Sadr City. Un marin et quatre marines « sont morts mercredi des blessures provoquées par l’action de l’ennemi alors qu’ils étaient en opération dans la province d’al-Anbar », dans le centre-ouest de l’Irak, a annoncé hier le commandement américain. Ces décès portent à 96 le nombre de militaires américains morts en octobre, soit les pertes les plus élevées depuis octobre 2005, mois au cours duquel les forces armées américaines avaient également perdu 96 militaires. Le porte-parole de la Force multinationale en Irak, le général américain William Caldwell, a estimé que ce bilan reflétait les durs combats pour reprendre des insurgés le contrôle de la ville de Ramadi, chef-lieu de la province d’al-Anbar. Depuis 2003, 2 802 soldats américains et personnels assimilés ont été tués en Irak, où l’armée américaine déploie 144 000 soldats, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres du Pentagone. Parallèlement, la rébellion a tué huit policiers irakiens dans des embuscades près de la ville de Baaqouba, au nord de Bagdad, a indiqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur, le général Abdelkarim Khalaf. Selon lui, « des dizaines de rebelles ont été tués » dans des affrontements. Les autorités de la ville de Najaf, au sud de Bagdad, ont également fermé pendant quelques heures le mausolée de l’imam Ali, plus important lieu saint de l’islam chiite, de crainte d’attentats de la part d’el-Qaëda, avant d’annoncer sa réouverture. Ce regain de violence a suivi de peu les déclarations du président américain George W. Bush dans lesquelles il a reconnu être « inquiet » du développement des événements en Irak. Tout en soulignant que le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki est « l’homme qu’il faut pour atteindre les buts (recherchés) en Irak », il l’a également appelé à « prendre des mesures audacieuses ». Le Premier ministre irakien, a, pour sa part, assuré hier à Reuters qu’il serait en mesure de venir à bout de la violence en six mois si Washington lui laissait plus d’autonomie et lui fournissait davantage d’armes. Le Premier ministre veut également avoir son mot à dire sur la politique de sécurité et il a critiqué la stratégie de ses alliés américains en ce domaine. « Si quelqu’un est responsable de la piètre situation sur le plan de la sécurité en Irak, c’est bien la coalition », a-t-il déclaré. « Je suis aujourd’hui Premier ministre et je coiffe l’ensemble des forces armées. Pourtant, je n’ai pas le droit de déployer une seule compagnie sans l’accord de la coalition à cause du mandat de l’ONU », a-t-il précisé. Maliki a par ailleurs affirmé que le gouvernement irakien n’avait pas donné son accord au « calendrier d’objectifs » proposé par les États-Unis afin de mettre fin rapidement à la violence, contrairement à ce qu’a affirmé mardi l’ambassadeur américain en Irak, Zalmay Khalilzad. Alors que les autorités américaines reprochent notamment à Maliki de ne pas être venu à bout des milices, comme il s’y était engagé, le Premier ministre a indiqué avoir obtenu l’accord de plusieurs dirigeants de milices chiites, parmi lesquels l’imam radical Moqtada Sadr, pour un arrêt des violences. Mais il a précisé qu’il ne fallait pas négliger le « terrorisme » des partisans de Saddam Hussein. « Au moins avec les milices, on peut discuter, nous savons qui elles sont », a-t-il déclaré. Le Premier ministre a en outre de nouveau déploré le raid américano-irakien mené mercredi à Sadr City, bastion de Moqtada Sadr, à Bagdad. Alors qu’il avait déclaré mercredi ne pas avoir été mis au courant de ce raid, il a précisé hier qu’il parlait d’un autre raid organisé pour retrouver un soldat américain enlevé. Il a déclaré qu’il n’était pas d’accord avec l’ampleur du raid mené à Sadr City qui visait à chercher un chef des escadrons de la mort, responsables d’une partie des violences confessionnelles. « J’ai dit que nous étions d’accord pour arrêter les criminels recherchés, qu’ils soient sunnites ou chiites, mais il ne s’agissait pas d’une arrestation. Est-ce qu’on envoie des avions pour arrêter quelqu’un ? » s’est-il indigné. Il a en outre précisé que le chef de guerre recherché, Abou Déraa, avait échappé à cette vaste offensive. Maliki redoute que l’ampleur de l’opération ne mette en péril l’accord politique conclu avec Moqtada Sadr, chef de file de l’Armée du mehdi et membre de la coalition gouvernementale.
L’armée américaine en Irak a essuyé son plus lourd bilan mensuel depuis un an, soit 96 soldats tués en octobre, avec l’annonce hier de la mort de cinq militaires dans des attaques rebelles. Une annonce qui intervient alors que le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a répété ses critiques contre l’opération irako-américaine menée mercredi à Sadr City.
Un marin et...