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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Courant patriotique libre lancera sa chaîne de télévision, terrestre et satellitaire, courant 2007 Début des souscriptions à OTV Holding

Le Courant patriotique libre a annoncé hier au cours d’une conférence de presse, en présence de son chef, le député Michel Aoun, le début des opérations de souscriptions à OTV Holding SAL, à partir de lundi prochain. Le principal atout de cette compagnie d’investissement est la société al-Loubnaniah lil i’lam qui opérera la chaîne de télévision terrestre et satellitaire, OTV, dont la licence a été accordée par le Conseil des ministres le 22 juin dernier. Mais OTV Holding gérera également un certain nombre de filiales du groupe audiovisuel qu’ambitionne de former le CPL. Ce groupe comprendra des sociétés de production, de post-production, de publicité et autres activités médiatiques. D’où la décision d’opter pour une société sous forme de holding, a souligné son conseiller financier, Rafic Haddad. Selon lui, ce type de structure permet, outre l’entrée de grands et petits actionnaires, de posséder des parts dans ses sociétés anonymes ou à responsabilité limitée libanaises ou étrangères, de gérer des filiales, de mobiliser davantage d’emprunts auprès des banques, d’assurer une plus grande liquidité et surtout de s’associer avec des compagnies internationales. Un projet est d’ailleurs actuellement en cours avec une importante entreprise européenne, a révélé le PDG d’OTV Holding, Roy al- Hachem. Actuellement, le capital de la holding s’élève à 2,03 millions de dollars, divisé en 203 000 parts. Mais son assemblée générale a décidé d’augmenter ce capital à 40 millions de dollars, en émettant quatre millions d’actions, à 10 dollars l’une, offerte au public dès lundi. Ces actions « platinium » seront disponibles dans un premier temps par paquets de 100 dollars. Mais le PDG de la compagnie a promis une prochaine émission d’actions au porteur pour leur permettre de les acheter à l’unité. Ces actions ne seront pas seulement proposées aux Libanais résidant dans le pays, mais également à ceux de l’étranger, à travers des « Road Shows » qui seront organisés un peu partout dans le monde. Cette méthode de financement est une première au Liban pour un groupe médiatique. Selon les responsables du projet, elle s’inscrit dans la lignée de l’un des slogans de la future chaîne : « Une chaîne par les Libanais et pour les Libanais ». Les dirigeants du groupe se disent d’ailleurs confiants dans la capacité des titres à trouver des acheteurs et ne doutent pas un instant de la réussite du projet. M. Hachem promet aux futurs actionnaires des rendements à deux chiffres à moyen terme. Quant au prix de l’action, il variera en fonction des perspectives de croissance et, selon lui, elles sont réelles. « Les activités d’OTV Holding seront surtout centrées autour de la télévision et de la production », a-t-il souligné. Mais la grande partie de ses revenus proviendront de la chaîne. Information « objective libre et variée » Or, à le croire, le potentiel de percée d’OTV dans le paysage médiatique, tant libanais qu’arabe, est certain. Sur le plan national, malgré une concurrence féroce, le marché est porteur, a-t-il estimé. D’une part, près de 75 % des foyers libanais sont équipés de téléviseurs et de récepteurs satellite. D’autre part, environ 60 % des dépenses publicitaires libanaise sont allouées à la télévision. Selon lui, malgré un contexte politique instable et une pression sur les prix, ces dépenses ont représenté environ 40 millions de dollars en 2005, et ses prévisions font état d’une croissance annuelle du marché publicitaire télévisuel de l’ordre de 11 %, sur les quatre ans à venir. Grâce à une programmation « jeune, dynamique, innovante », et une information « objective, libre et variée », OTV ambitionne d’attirer 30 % de l’audience à court terme. À plus long terme, elle vise ainsi à récupérer 20 à 25 % des dépenses publicitaires télévisées. Toutefois pour le moment, à en croire le « business plan » du groupe, la LBCI, qui détient 50 % des parts de marché, et Future TV, qui en récupère 35 %, attirent à elles seules 65 % des dépenses publicitaires locales destinées à la télévision. Six ans après son lancement, OTV, qui comptera 150 employés fixes et 40 contractuels, prévoit des revenus publicitaires annuels supérieurs à 10 millions de dollars par an. Et près de trois millions de dollars proviendront d’activités de sponsoring, de production, de coproduction, de services interactifs et autres. À plus long terme, ces activités annexes, notamment les services interactifs qui se développeront sans doute avec l’arrivée de l’ADSL et de la téléphonie de troisième génération, représenteront 10 à 15 % des revenus de la chaîne, selon le « business plan ». Parallèlement, les coûts de production annuels de la grille de programme seront de l’ordre de 4 à 4,5 millions de dollars par an, la chaîne misant largement sur la production locale, qui sera de surcroît internalisée au groupe. Cette grille sera principalement composée de programmes d’informations politiques (18 % des programmes) et de programmes sociaux. Les divertissements et les nouvelles économiques représenteront respectivement 15 et 14 % des programmes. Le marché régional Quant au marché régional, il est encore plus prometteur, souligne le document. Avec une consommation télévisuelle de 219 minutes par jour par personne, les Arabes se placent derrière les Américains, qui passent 270 minutes par jour devant le petit écran, mais devant les Européens, avec une moyenne de 206 minutes par jour. Parallèlement, les dépenses publicitaires panarabes ont représenté près de 360 millions de dollars en 2005, a indiqué M. Hachem, selon qui leur taux de croissance annuel devrait être de l’ordre de 30 % dans les années à venir. En visant la diaspora libanaise et le reste des téléspectateurs arabes, OTV vise 5 % du marché publicitaire régional à long terme. Globalement, OTV prévoit des revenus de 5,2 millions de dollars en 2007, 9,7 millions en 2008 et 24,7 millions en 2012. Des revenus proportionnels à ces parts de marché qui doivent passer de 27 % la première année de lancement, 2007, à 30 % un an plus tard et atteindre 41 % en 2012. Des prévisions optimistes. Toutefois, le conseiller financier ne manque pas de souligner les risques pris par les investisseurs : les risques politiques et macroéconomiques du pays comme ceux liés à la périodicité du marché publicitaire. Mais finalement, qui a dit que le projet d’une chaîne de télévision aux couleurs du CPL était purement commercial ? Sahar AL-ATTAR
Le Courant patriotique libre a annoncé hier au cours d’une conférence de presse, en présence de son chef, le député Michel Aoun, le début des opérations de souscriptions à OTV Holding SAL, à partir de lundi prochain. Le principal atout de cette compagnie d’investissement est la société al-Loubnaniah lil i’lam qui opérera la chaîne de télévision terrestre et...