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France - Nouveau débat socialiste ce soir au Zénith de Paris Présidentielle : les divergences s’aiguisent entre Royal, Fabius et Strauss-Kahn

Les divergences politiques, autour des idées de Ségolène Royal principalement, s’aiguisent entre Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn et la favorite de la compétition, à trois semaines du vote des adhérents du PS sur son candidat à la présidentielle. Le débat télévisé de mardi soir entre les trois postulants socialistes à l’Élysée, rondement mené par les journalistes des deux chaînes parlementaires, a donné lieu à des passes d’armes musclées, à l’opposé de l’échange assez consensuel, une semaine plus tôt, devant les mêmes caméras. La confrontation y a gagné en clarté et en intérêt politiques, à la veille d’un nouveau débat à trois, devant les militants franciliens cette fois, ce soir au Zénith de Paris. Passée maître dans l’art de conduire sa campagne, Ségolène Royal est parvenue à organiser la discussion autour de ses idées, si l’on excepte la laïcité, un sujet mis sur le tapis par Laurent Fabius. Deux jours plus tôt, et ce n’est évidemment pas un hasard, la présidente du Poitou-Charentes avait à nouveau fait sensation en prônant « des jurys citoyens » pour assurer « une surveillance populaire » des élus, une stratégie « voisine de celle d’un certain Nicolas Sarkozy », relevait hier Le Journal de la Haute-Marne. Dominique Strauss-Kahn lui a reproché de vouloir « bâtir une société sur la suspicion généralisée », et Laurent Fabius d’« épouser une espèce de populisme qui ferait le lit de l’extrême droite ». Selon une tactique parfaitement rôdée, Mme Royal a enfoncé le clou, reprochant aux « éléphants » Fabius et Strauss-Kahn d’avoir « peur du peuple » et allant même jusqu’à suggérer d’ouvrir les Conseils des ministres au public. Mais, face au malaise exprimé par des élus, y compris socialistes, elle a aussi reculé : plus question pour ces jurys de sanctionner les édiles, mais seulement de les « aider ». Ségolène Royal a aussi fait un peu machine arrière sur le sort des jeunes primo-délinquants. Elle a parlé de « camps humanitaires » pour les remettre dans le droit chemin, ne faisant plus de « l’encadrement militaire » qu’une modalité du traitement de la délinquance. Quant à la carte scolaire, l’éventail que voulait ouvrir la députée des Deux-Sèvres se réduit. Il ne s’agit plus aujourd’hui que d’offrir le choix « entre deux établissements », et sa suppression qui, avait dit Mme Royal début septembre, serait « l’idéal », n’est pas à l’ordre du jour. Alors que le débat passait jusqu’à peu pour le point faible de la favorite des sondages, Mme Royal est apparue coriace, sûre d’elle-même et de ses convictions, parlant avec autorité. Au point de s’attirer cette remarque de DSK : « il n’y a pas besoin de hausser le ton ! »

Les divergences politiques, autour des idées de Ségolène Royal principalement, s’aiguisent entre Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn et la favorite de la compétition, à trois semaines du vote des adhérents du PS sur son candidat à la présidentielle.

Le débat télévisé de mardi soir entre les trois postulants socialistes à l’Élysée, rondement mené par les...