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CONCERT - Musique électronique, ce soir à 21h, au Basement Thomas Brinkmann entre accords et désaccords

À l’initiative du Goethe Institute et en collaboration avec le Basement, Thomas Brinkmann a présenté dans le cadre d’un atelier de travail son projet qu’il promène dans les villes du Moyen-Orient. Il donnera ce soir un concert au Basement (Saïfi) avant de s’envoler vers d’autres villes, emportant avec lui ses accords et ses mélanges de sons. Tout de noir vêtu et l’allure nonchalante, Thomas Brinkmann balade son regard bleu sur les cités du Moyen-Orient. Tout à l’écoute des bruits de la ville, il va les remixer dans une musique particulière, propre au lieu visité. Tel un électron libre, Brinkmann a décidé dans les années 90, après avoir poursuivi des études d’art, de se reconvertir dans la musique. «J’ai trouvé que la musique électronique effectuait un tournant intéressant. Ce qui m’a donné envie de le prendre», dit l’artiste d’un ton calme. Beyrouth et sa musique Ce qui est frappant chez ce musicien sans frontières est qu’il ne se prend pas au sérieux. Son travail, il n’en fait pas une montagne. Qu’attendait-il de ces ateliers avec des jeunes mélomanes? Avait-il fait des recherches concernant Beyrouth, Damas ou même l’Algérie? Autant de questions qu’on se pose et auxquelles il répond encore plus calmement. «Je n’ai jamais d’appréhensions en venant dans une ville et ne prépare jamais rien à l’avance. Au contraire, je préfère ne pas m’encombrer de filtres superflus. Mes yeux, mes oreilles, mon nez ou mon toucher sont suffisants pour filtrer toutes les sensations et me permettre de découvrir moi-même les particularités de chaque pays. À noter, par exemple, les multiples langues parlées au Liban qui s’enchevêtrent dans une même phrase et qui caractérisent ce pays.» Pour l’artiste allemand, les langues ne sont jamais un obstacle pour la communication, le silence non plus. Seuls les hommes, par leur intolérance, peuvent mettre des barrières entre eux et construire des murs. Par ailleurs, les mots ont souvent des sens ambigus. «Le terme “personne”est à la fois un être qui existe et qui n’existe pas» , dit Brinkmann en rigolant. Dans cette approche futuriste, les bruits anodins et familiers de la ville deviennent des rythmes battants et éloquents. Ils chuchotent, susurrent ou crient l’âme d’un pays. Ce processus incite à l’écoute, mais également à la contemplation de ce qui chaque jour semble si familier. «J’essaye de créer un espace avec les autres et d’échanger des idées. S’il se passe quelque chose, je m’en réjouis. Mais il arrive qu’il ne se passe rien, je ne m’en fais pas car ce sont les aléas de la communication.» Colette KHALAF
À l’initiative du Goethe Institute et en collaboration avec le Basement, Thomas Brinkmann a présenté dans le cadre d’un atelier de travail son projet qu’il promène dans les villes du Moyen-Orient. Il donnera ce soir un concert au Basement (Saïfi) avant de s’envoler vers d’autres villes, emportant avec lui ses accords et ses mélanges de sons.

Tout de noir vêtu et...