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La ministre de la Défense multiplie les petits pas vers une candidature à l’Élysée Aux USA, Alliot-Marie pousse ses pions et se distingue de Sarkozy

La ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a poussé ses pions vers une candidature à l’Élysée, lors d’une visite de quatre jours aux États-Unis, en s’appliquant sans relâche à se démarquer du favori à droite, Nicolas Sarkozy. Son voyage, achevé samedi à New York, a été largement consacré à des entretiens sur les questions stratégiques du moment, en premier chef le Liban : à la Maison-Blanche avec le conseiller à la Sécurité nationale Stephen Hadley, au Pentagone avec son homologue Donald Rumsfeld, à l’ONU avec le secrétaire général Kofi Annan. Mais la ministre a aussi élargi sa palette : discours sur le choc des civilisations à New York, visite d’un centre de réinsertion à Harlem, rencontre de Français « non institutionnels », etc. Cette fidèle de Jacques Chirac, qui avait multiplié les petits pas dans la perspective de 2007, en a franchi un grand jeudi devant la French American Foundation à New York. Comme on lui demandait si elle serait la prochaine présidente, elle a lancé : « Cela dépendra des Français. » Certes, la première Française titulaire du poste de la Défense a promptement corrigé le tir : il est trop tôt pour dire si la donne politique sera porteuse pour elle. Mais, avertit-elle, elle a « des convictions » et veut les exprimer dans la campagne électorale. À Yorktown (Virginie), commémorant jeudi le 225e anniversaire d’une victoire des « insurgés » américains et de leurs alliés français contre les Anglais, Mme Alliot-Marie avait exalté une France « passionnément et définitivement indépendante ». Elle avait surtout prôné des relations franco-américaines fondées sur la vérité. « Il n’y a pas d’arrogance à dire à un ami ce que l’on pense », avait relevé la ministre, envoyée en 2004 par Jacques Chirac outre-Atlantique pour renouer les liens très distendus par le refus français de la guerre en Irak. Sa position est clairement apparue comme une réplique à M. Sarkozy qui, aux États-Unis cinq semaines avant elle, avait appelé à un « dialogue sans arrogance » de la France avec son alliée d’Outre-Atlantique. Tout en travaillant à la stature de « femme d’État » dont l’a créditée l’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, Mme Alliot-Marie a, par petites touches, voulu adoucir son image un peu raide qui lui a valu, de la part de certains, le surnom de « la MAM de fer ». Ainsi, elle a confié au Washington Post que pendant 15 ans, elle s’était appliquée à garder clandestine sa romance avec le député Patrick Ollier. « Nous nous cachions dans les cabines téléphoniques de l’Assemblée nationale pour nous embrasser. » À des journalistes qui l’interrogeaient sur la disparition de ces cabines, elle a répondu que pour ces baisers volés, il restait des abris, comme « les grands rideaux rouges ».
La ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a poussé ses pions vers une candidature à l’Élysée, lors d’une visite de quatre jours aux États-Unis, en s’appliquant sans relâche à se démarquer du favori à droite, Nicolas Sarkozy.
Son voyage, achevé samedi à New York, a été largement consacré à des entretiens sur les questions stratégiques du...