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Déjà le triomphe pour l’exposition Vélasquez à Londres

L’exposition consacrée à Londres au peintre espagnol Diego Vélasquez est déjà assurée d’être l’événement culturel de l’année dans la capitale britannique, avec plus de 11000 billets d’entrée déjà vendus. C’est la première fois qu’autant d’œuvres du maître sévillan – 46 sur un total de 90 connues – sont exposées hors du Prado de Madrid. Pour ajouter à l’atmosphère de triomphe, la National Gallery a déjà estimé que 300000 personnes verraient les œuvres d’ici à la fermeture le 21 janvier. Ce serait un nouveau record en 182 ans d’histoire du grand musée de peinture londonien, après les précédentes expositions-événements consacrées à Vermeer, au Titien et au Caravage. Toutes les grandes figures peintes par Diego Rodriguez de Silva y Vélasquez (1599-1660) sont à l’exposition: des dieux et des rois, des philosophes et des saints, des infantes et des reines, sans oublier un merveilleux nu de Vénus. «Vélasquez a peint toute la société, avec une grande économie de moyens. Il voyait à travers les distinctions de classes, s’enthousiasmait mardi Dawson Carr, le commissaire de l’exposition. Il n’idéalisait pas les dieux ni les reines, il les peignait comme des gens réels, avec de la compassion pour leur humanité, pour leurs faiblesses.» «C’est l’exposition que Vélasquez méritait» a commenté pour sa part Gabriele Finaldi, directeur adjoint du musée du Prado à Madrid, qui a prêté huit œuvres à la National Gallery pour cette exposition, sur les 47 que possède le Prado. Le musée madrilène a notamment envoyé à Londres La forge de Vulcain et Balthazar-Charles à cheval. L’exposition «n’aurait pas pu voir le jour sans la collaboration étroite du Prado», a remercié mardi Charles Saumarez Smith, le directeur de la National Gallery. La National Gallery, ouverte en 1824, possède pour sa part neuf Vélasquez, dont le très célèbre Vénus à son miroir, l’unique nu de femme exécuté par le maître, et Le Christ dans la maison de Marthe et Marie. Une vingtaine des œuvres exposées le sont pour la première fois au Royaume-Uni. En plus du Prado, elles proviennent du Metropolitan de New York (Le comte-duc d’Olivares à cheval), du Museo d’Arte de Sao Paulo (Le comte-duc d’Olivares), de Vienne (L’infante Marguerite en bleu), de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg (Russie), ainsi que de collections privées. Deux des plus célèbres Vélasquez ne seront pourtant pas à Londres: il s’agit des Ménines, un tableau de 1656 qui ne sort jamais du Prado, et du Pape Innocent X, de 1650, qui est en permanence au Vatican. L’exposition, qui s’achève sur un portrait d’Esope, le père de la fable, permet de comprendre le parcours de Vélasquez, un artiste de rue qui devint, en une vie, l’artiste de cour que le Français Edgar Manet devait décrire, deux siècles plus tard, comme «le peintre des peintres». Renseignements sur le site www.nationalgallery.org.uk Maria ECHEVERRIA (AFP)
L’exposition consacrée à Londres au peintre espagnol Diego Vélasquez est déjà assurée d’être l’événement culturel de l’année dans la capitale britannique, avec plus de 11000 billets d’entrée déjà vendus.
C’est la première fois qu’autant d’œuvres du maître sévillan – 46 sur un total de 90 connues – sont exposées hors du Prado de Madrid.
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