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L’État hébreu veut éviter « un deuxième Liban » Israël multiplie les menaces d’offensive de grande envergure à Gaza

Israël a réitéré hier sa menace de lancer une opération terrestre de grande envergure contre les groupes armés palestiniens qui tirent des roquettes vers l’État hébreu, affirmant vouloir éviter que la bande de Gaza devienne un « deuxième Liban ». «Nous n’aurons apparemment pas d’autre choix que de lancer une opération d’envergure de type “Rempart” afin de détruire les stocks d’armes et frapper les organisations terroristes », a prévenu hier Zeev Boïm, le ministre de l’Intégration des nouveaux immigrants. Ce proche du chef du gouvernement Ehud Olmert faisait ainsi allusion à l’opération « Rempart » lancée par l’armée israélienne en avril 2002 en Cisjordanie, qui avait fait plus de 200 morts côté palestinien et coûté la vie à 29 soldats israéliens. Quelque 5 000 Palestiniens avaient été arrêtés durant cette opération, la plus importante offensive militaire lancée par l’armée israélienne en Cisjordanie depuis l’occupation des territoires palestiniens après la guerre des Six-Jours de juin 1967. « Il faut faire cesser totalement les tirs de roquettes et ne pas permettre aux terroristes de passer en fraude des armes modernes susceptibles de remettre en cause l’équilibre des forces », a poursuivi M. Boïm. Selon lui, « Gaza ne doit pas devenir un deuxième Liban ». Zeev Boïm a également justifié une possible opération militaire d’envergure en affirmant que le président palestinien Mahmoud Abbas ainsi que son mouvement, le Fateh, « font preuve de faiblesse en n’exploitant pas la situation difficile dans laquelle se trouve le Hamas ». Le mouvement islamiste est à la tête d’un gouvernement en état de cessation de paiement depuis le gel au printemps des aides internationales directes. Malgré le durcissement depuis jeudi dernier des opérations lancées par l’armée israélienne, qui ont coûté la vie à 22 Palestiniens dans la bande de Gaza, les tirs de roquettes se poursuivent. Le Hamas a promis lundi d’« infliger une leçon » à l’armée israélienne si elle venait à lancer une attaque dans la bande de Gaza. Les brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont affirmé dans un communiqué disposer de « moyens et d’armes nécessaires pour faire face à l’ennemi sioniste s’il entreprend des opérations militaires dans la bande de Gaza ». Les responsables israéliens accusent les groupes palestiniens de s’être dotés de nouvelles armes, notamment de roquettes antichars de même type que celles utilisées par le Hezbollah durant la guerre au Liban cet été, ainsi que de missiles portables sol-air introduits en contrebande dans la bande de Gaza par l’Égypte. Hier, le Premier ministre Ismaïl Haniyeh a en outre une nouvelle fois promis de ne pas céder aux pressions étrangères. « Les Américains ne veulent pas que le peuple palestinien forme un gouvernement basé sur un consensus national, mais sur leurs vues et leurs conditions », a dit M. Haniyeh devant des hommes d’affaires réunis à Gaza. « Les diktats étrangers ne feront pas fléchir notre détermination », a-t-il ajouté. M. Haniyeh et le président palestinien Mahmoud Abbas n’arrivent pas à s’entendre sur la formation d’un gouvernement d’union nationale, le Hamas refusant d’accepter les conditions de la communauté internationale qui exige qu’il reconnaisse Israël, les accords israélo-palestiniens passés et renonce à la violence. Abbas prendra bientôt une décision sur le gouvernement En soirée, le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré à ce sujet qu’il devrait prendre prochainement une décision sur le sort du gouvernement dirigé par le Hamas. « Dans un proche avenir, il nous faudra parvenir à des options nous permettant de sortir de cette crise le plus tôt possible. (...) Il est impossible de rester dans cette situation », a dit M. Abbas lors d’une conférence de presse à Ramallah, en Cisjordanie. Il a laissé entendre qu’il limogerait le gouvernement et a indiqué que les discussions sur la formation d’une coalition avec le mouvement islamiste avaient buté sur le refus du Hamas d’assouplir sa position envers Israël. Il a néanmoins souligné qu’il serait favorable à la formation d’un « gouvernement de technocrates ». Par ailleurs, le président palestinien a déclaré que l’organisation d’un sommet avec le Premier ministre palestinien Ehud Olmert bute sur la question des prisonniers palestiniens. Il a néanmoins ajouté que les préparatifs se poursuivaient, sans donner d’échéancier. Lundi, Olmert a réaffirmé qu’il était prêt à discuter avec Abbas, une rencontre par laquelle les États-Unis espèrent renforcer le président palestinien dans son bras de fer avec le Hamas, au pouvoir. Sur le terrain, quatre Palestiniens, dont un militant du Jihad islamique, un membre des Brigades des martyrs d’al-Aqsa et un proche du Fateh, ont été tués par des tirs israéliens en Cisjordanie. Ces décès portent à 5 438 le nombre des personnes tuées depuis le début du soulèvement palestinien en septembre 2000, en majorité des Palestiniens, selon un décompte de l’AFP.
Israël a réitéré hier sa menace de lancer une opération terrestre de grande envergure contre les groupes armés palestiniens qui tirent des roquettes vers l’État hébreu, affirmant vouloir éviter que la bande de Gaza devienne un « deuxième Liban ».
«Nous n’aurons apparemment pas d’autre choix que de lancer une opération d’envergure de type “Rempart” afin de...