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Nouveau déchaînement de violences, une cinquantaine de tués Maliki exclut tout désarmement des milices dans l’immédiat

Une cinquantaine de personnes ont péri hier dans une nouvelle vague d’attaques en Irak, mais le Premier ministre Nouri al-Maliki a dit qu’il ne désarmerait pas dans l’immédiat les milices, principales responsables des violences confessionnelles, malgré l’impatience américaine. Quarante-huit personnes ont trouvé la mort hier dans des violences en Irak, dont quinze dans un attentat à la voiture piégée au sud de Bagdad, selon des sources policières et hospitalières, et 20 dans l’explosion de deux voitures piégées en début de soirée ans un quartier du nord-est de la capitale. Ces attentats se sont produits après un week-end sanglant à l’issu duquel on dénombrait quelque 80 morts et disparus, selon les autorités. Par ailleurs, des hommes armés non identifiés ont tiré hier une roquette contre un véhicule diplomatique britannique qui a été détruit, à Bassora, principale ville du sud de l’Irak, selon des témoins et un porte-parole britannique. Un membre de la sécurité privée a été blessé. Après l’attaque, de jeunes Irakiens ont jeté des pierres contre le véhicule abandonné et fait le signe V de la victoire. Quelque 7 200 soldats britanniques patrouillent le sud de l’Irak, notamment Bassora, où de nombreuses milices chiites armées sont présentes. Dans ce contexte violent, le chef du gouvernement irakien est depuis plusieurs semaines sous la pression des responsables militaires et politiques américains pour entreprendre le désarmement des milices. Dans une interview publiée par le quotidien américain USA Today, M. Maliki a annoncé que le démantèlement des milices commencerait « à la fin de l’année ou au début de l’année prochaine ». « Cela demande du temps », a-t-il dit. La position du Premier ministre est inconfortable du fait que certaines milices chiites impliquées dans des violences sont soupçonnées par les responsables américains d’avoir des liens avec des dirigeants gouvernementaux. Le président George W. Bush a toutefois assuré hier le Premier ministre Maliki de son « soutien total » et lui a demandé « d’ignorer » les rumeurs selon lesquelles les États-Unis fixeraient une échéance à son gouvernement pour rétablir la situation. Moqtada pour le retour des déplacés Dans cette interview, M. Maliki s’est également opposé à une opération d’envergure dans l’immense cité chiite de Sadr City, dans l’est de Bagdad, où la milice chiite, l’Armée du mehdi, du chef radical Moqtada Sadr est fortement implantée. Moqtada Sadr a, pour sa part, demandé à ses partisans d’aider les sunnites et les chiites déplacés par les violences confessionnelles à regagner leurs foyers, après avoir ordonné la semaine dernière à ses fidèles de ne perpétrer aucun acte de violence contre d’autres Irakiens. Dans un récent rapport, le coordinateur humanitaire de l’ONU Jan Egeland a estimé que la violence et le cycle des représailles tuent en moyenne une centaine de personnes chaque jour en Irak, obligeant un millier d’autres à prendre la fuite. L’armée américaine, de son côté, a déploré la perte de sept soldats au combat dimanche, portant à 57 morts les pertes subies par l’armée américaine depuis le début d’octobre. Face à la violence persistante, l’Armée islamique en Irak, l’un des principaux groupes de la rébellion sunnite, s’est dite prête à négocier avec les Américains. Pour entamer ces négociations, l’Armée islamique en Irak exige néanmoins que « les États-Unis s’engagent à retirer leurs troupes d’Irak, libérer les détenus irakiens et arabes et reconnaître la résistance irakienne comme seul représentant légitime du peuple irakien ». « Nous sommes prêts à négocier avec les Américains mais pas avec les autorités irakiennes en place », a dit à des journalistes à Kirkouk, dans le nord de l’Irak, un Irakien se présentant comme Abdel Rahmane Abou Khoula et affirmant être le dirigeant de ce groupe armé. Des tribus sunnites du nord de Bagdad ont toutefois réaffirmé leur « allégeance » à Saddam Hussein et réclamé « le maintien de l’unité de l’Irak et le rejet de tout projet de fédéralisme », une semaine après l’adoption du fédéralisme par le Parlement,. Ils ont également demandé à la rébellion antiaméricaine d’unifier ses rangs.
Une cinquantaine de personnes ont péri hier dans une nouvelle vague d’attaques en Irak, mais le Premier ministre Nouri al-Maliki a dit qu’il ne désarmerait pas dans l’immédiat les milices, principales responsables des violences confessionnelles, malgré l’impatience américaine.

Quarante-huit personnes ont trouvé la mort hier dans des violences en Irak, dont quinze dans...