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Les États-Unis confirment la nature nucléaire du test effectué par Pyongyang Washington lance une offensive diplomatique pour l’application des sanctions contre la Corée du Nord

Les États-Unis ont lancé hier une vaste offensive diplomatique auprès des voisins de la Corée du Nord afin de s’assurer une application pleine et entière de la résolution de l’ONU sanctionnant le régime communiste, après l’apparition de réticences de la Chine. Par ailleurs, des tests américains ont confirmé que Pyongyang avait bien procédé à un test nucléaire. Le négociateur américain en chef sur le nucléaire nord-coréen, Christopher Hill, est arrivé au Japon, précédant une visite deux jours plus tard de la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice. Jeudi, une rencontre à Séoul les réuniront avec les ministres japonais des Affaires étrangères Taro Aso et sud-coréen Ban Ki-moon, prochain secrétaire général de l’ONU. Mme Rice doit se rendre également à Pékin et Moscou tandis que le vice-ministre des Affaires étrangères Alexandre Alexeïev, de retour de Pyongyang, était à Séoul hier et que le Premier ministre Mikhaïl Fradkov devait s’y rendre aujourd’hui pour deux jours. L’objectif de ces échanges diplomatiques est d’« œuvrer ensemble à ce que la Corée du Nord ne puisse acquérir ni la technologie ni le financement nécessaire à la poursuite de ses programmes » nucléaires, a résumé M. Hill. Le porte-parole du gouvernement nippon, Yasuhisa Shiozaki, a souligné de son côté l’importance « pour le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis de coopérer étroitement » dans la crise. Inspection à la frontière chinoise Après la Chine, craignant un engrenage, qui a mis en garde dimanche contre tout risque d’« escalade » dans la région, la Corée du Sud a aussi réclamé la prudence. Le gouvernement sud-coréen « va agir sans relâche pour le démantèlement de l’arsenal atomique du Nord », « mais il n’est pas souhaitable que de tels efforts... accroissent les risques pour la sécurité et l’instabilité économique », a déclaré le porte-parole de la présidence sud-coréenne, Yoon Tae-young. Mais le numéro trois du département d’État, Nicholas Burns, a affirmé que Pékin avait commencé à prendre des mesures le long de sa frontière de 1 400 km avec la Corée du Nord pour faire appliquer les sanctions de l’ONU. Des chaînes de télévision ont diffusé des images montrant des agents des douanes vérifiant des camions se dirigeant vers la frontière. « Les Chinois ont commencé à arrêter des camions à la frontière et à les inspecter », a déclaré à CNN Nicholas Burns. En revanche, Xu Guangyu, de l’Association chinoise pour le contrôle des armes et le désarmement, un institut financé par Pékin, a fait savoir que la Chine ne se sentait pas le besoin de généraliser les inspections. « C’est plus une démarche symbolique qu’une véritable mesure de sanction, a-t-il dit. La Chine ne se livre pas à ce genre de trafic avec la Corée du Nord, donc il n’y a pas grand-chose à faire. » La Maison-Blanche a souligné que la Chine avait des « responsabilités et des obligations » après l’adoption des sanctions, tandis que la Russie demandait à Pyongyang de fournir une « réponse appropriée ». Le numéro deux nord-coréen Kim Yong-nam a affirmé que son pays faisait face à une « menace croissante » d’une « attaque nucléaire des États-Unis », et appelé l’armée et le peuple à se mobiliser contre « l’impérialisme ». Par ailleurs, selon les services de renseignements américains, les échantillons récupérés dans l’atmosphère par un avion militaire américain WC-135 confirment que cet essai était bien nucléaire. « L’analyse des échantillons recueillis dans l’atmosphère le 11 octobre a détecté des particules radioactives qui confirment que la Corée du Nord a procédé à une explosion nucléaire souterraine dans les environs de P’unggye le 9 octobre », précise un communiqué. « La puissance de l’explosion était inférieure à un kilotonne », dit le texte publié à Washington. À Vienne, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a dit, pour sa part, toujours ignorer si l’essai était bien nucléaire.
Les États-Unis ont lancé hier une vaste offensive diplomatique auprès des voisins de la Corée du Nord afin de s’assurer une application pleine et entière de la résolution de l’ONU sanctionnant le régime communiste, après l’apparition de réticences de la Chine. Par ailleurs, des tests américains ont confirmé que Pyongyang avait bien procédé à un test...