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TURQUIE L’UE adoucit le ton et mise sur un déblocage de l’impasse chypriote

L’Union européenne a adouci le ton hier face à la Turquie, espérant que le plan finlandais pour résoudre partiellement le problème chypriote lui éviterait d’avoir à envisager une suspension des négociations d’adhésion avec Ankara. « Nous devons concentrer tous nos projets et notre énergie pour parvenir au plan A », c’est-à-dire le respect par la Turquie de ses obligations et la sortie « de l’impasse actuelle » sur Chypre, a déclaré le commissaire européen à l’Élargissement Olli Rehn, soutenant le plan de la présidence finlandaise de l’UE sur Chypre. Le commissaire, estimant que parler de « crise » avec Ankara était « exagéré », a ainsi appelé toutes les parties à saisir cette occasion de résoudre le problème chypriote, « peut-être la dernière avant plusieurs années ». Cet appel a reçu un « appui constructif » du ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül. « Il ne s’agit pas à ce stade d’une solution globale, mais ce sera peut-être un pas vers une solution globale », a-t-il espéré. Le plan d’Helsinki se concentre en effet sur la levée de l’embargo commercial qui frappe la communauté chypriote turque, installée dans la partie nord de l’île divisée depuis 1974. La fin de cet isolement de Chypre du Nord est réclamée par Ankara pour laisser entrer dans ses ports et aéroports les navires et avions chypriotes grecs et ainsi respecter ses obligations concernant le protocole dit d’Ankara qui étend son union douanière avec l’UE aux dix États membres entrés dans le bloc européen en 2004, dont le sud de Chypre. C’est à cause de cette violation persistante du protocole d’Ankara que de nombreux responsables européens, dont le ministre finlandais des Affaires étrangères, ont menacé ces derniers mois la Turquie d’une suspension au moins partielle de ses négociations d’adhésion à l’UE commencées en octobre 2005. Décision qui pourrait être examinée lors du sommet européen de décembre.

L’Union européenne a adouci le ton hier face à la Turquie, espérant que le plan finlandais pour résoudre partiellement le problème chypriote lui éviterait d’avoir à envisager une suspension des négociations d’adhésion avec Ankara. « Nous devons concentrer tous nos projets et notre énergie pour parvenir au plan A », c’est-à-dire le respect par la Turquie de ses...