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Actualités - OPINION

La doïka reprend du service… Le cadeau promis par Berry : peut-être bien une réconciliation Hariri-Nasrallah

Le président Nabih Berry a intrigué la caste politique en promettant un cadeau de fête, dans une dizaine de jours. Beaucoup de professionnels l’ont relancé pour en savoir plus. Il a gardé le mutisme. Mais ses proches n’excluent pas qu’il s’agisse en fait d’une réconciliation entre le leader du Courant du futur, Saad Hariri, et le chef du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah. Cela avec le concours, déjà acquis, de l’Arabie saoudite où le chef du Législatif s’est rendu récemment. Et dont l’ambassadeur, Abdel Aziz Khoja, doit effectuer sous peu une tournée des pôles locaux. Pour stimuler la relance du dialogue entre Libanais. M. Berry mise également sur l’aide potentielle de Damas comme de Téhéran, qu’il compte visiter prochainement. Cependant, à propos de ces capitales, des éléments de la majorité affirment redouter la résurgence des attentats à l’approche du rapport Brammertz. Ainsi que du rapport Annan, prévu pour le 19 octobre à New York, sur la 1701. Comme sur Chebaa et Ghajar. Mais d’autres cadres, également de la majorité, estiment que le rapport du secrétaire général de l’ONU pourrait en réalité contribuer à la détente interne. Plus globalement, le président Berry, qui veut relancer le dialogue, devrait proposer, début novembre, une trêve politico-médiatique. Pour faciliter rapprochement, rassemblement et reprise de la table ronde groupant les leaders. Il convient de souligner que ces derniers jours, le ton s’est apaisé, le discours des uns ou des autres assagi. Certains pôles ont du reste fait état publiquement de cette détente. Laissant entendre que les réunions entre parties opposées pourraient reprendre bientôt. Et que des concertations, directes ou indirectes, au téléphone ou par émissaires, ont d’ailleurs déjà lieu en coulisses. Copartage Ce climat s’est traduit par une séance du Conseil des ministres calme. Qui a produit, comme on sait, un mouvement diplomatique administratif, c’est-à-dire des nominations, des promotions ou des permutations du personnel du palais Bustros. Cela faisait longtemps, du reste, que l’on attendait cette nécessaire rotation au ministère des Affaires étrangères. Elle était bloquée par les litiges entre dirigeants, chacun voulant avoir une part valorisée, pour lui ou pour sa communauté. Ce mouvement diplomatique a donc de l’importance en termes politiques. D’autant qu’il montre que les membres disparates du gouvernement en place peuvent fort bien s’entendre à l’occasion, même sur des sujets épineux. Il convient cependant de signaler qu’il y a bien un ministre, d’ailleurs appartenant à la majorité, qui a fait objection. En affirmant que les ministres, notamment les ministres concernés, n’ont pas été consultés comme le veut l’usage. Et en soutenant que l’ensemble du mouvement diplomatique n’a pas été soumis, dans ses détails, au Conseil des ministres. Le chef du gouvernement lui a répondu que le mouvement administratif est de son propre et unique ressort. Qu’il n’est pas exact de soutenir, comme l’a fait l’intervenant, que le président Hariri consultait les ministres avant de prendre ses décisions dans ce cadre. En tout cas, il reste assez clair qu’un marché politique déterminé a été conclu. Et que le scénario devrait se répéter pour le mouvement administratif judiciaire. Plus précisément, selon des observateurs avertis, c’est la doïka entre le président de la Chambre et le président du Conseil qui s’est remise à fonctionner. Il n’est évidemment plus question de troïka, depuis la mise sur la touche effective du président Lahoud. Plus précisément, selon les mêmes sources, le chef de l’État parvient juste à faire acte de présence, en Conseil des ministres notamment. Sans avoir la possibilité de participer au jeu traditionnel du copartage. De ce fait, comme du fait qu’il n’existe pas de camp chrétien uni, les chrétiens ont perdu de leur part diplomatique habituelle. Le maronite Boutros Assaker, directeur des affaires politiques au palais Bustros, a en effet été nommé à Paris. Cela après que les grecs-orthodoxes se furent opposés à sa désignation à Washington, où le titulaire appartient à leur communauté. Bien entendu, les musulmans ont gardé tous les postes-clés qu’ils détenaient. Du moment que la mouture a été mise au point par la doïka entre le Sérail et Aïn el-Tiné. Philippe ABI-AKL
Le président Nabih Berry a intrigué la caste politique en promettant un cadeau de fête, dans une dizaine de jours. Beaucoup de professionnels l’ont relancé pour en savoir plus. Il a gardé le mutisme. Mais ses proches n’excluent pas qu’il s’agisse en fait d’une réconciliation entre le leader du Courant du futur, Saad Hariri, et le chef du Hezbollah, sayyed Hassan...