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NUCLÉAIRE - Le Japon adopte une série de sanctions contre la Corée du Nord, la Chine se dit prête à des mesures « punitives » Face aux menaces de Pyongyang, Bush évoque de « sérieuses répercussions »

La Corée du Nord a menacé hier d’adopter des « contre-mesures concrètes » si Washington continuait à faire pression sur elle, alors que George Bush menaçait Pyongyang de « sérieuses répercussions » sur fond de débats à l’ONU. la Chine s’est par ailleurs dite prête à des mesures « punitives » mais « appropriées » après l’essai nucléaire revendiqué par son allié. «Si les États-Unis continuent à nous harceler et à exercer des pressions à notre encontre, nous considérerons cela comme une déclaration de guerre et nous prendrons une série de contre-mesures concrètes », a averti le ministère des Affaires étrangères nord-coréen dans un communiqué, sans pour autant préciser la nature des « contre-mesures ». « Même si nous avons procédé à un essai nucléaire en raison des États-Unis, notre volonté de réaliser la dénucléarisation de la péninsule coréenne par l’intermédiaire du dialogue et de la négociation reste inchangée », a cependant assuré le ministère nord-coréen, qui accuse les États-Unis d’avoir « manipulé » le Conseil de sécurité afin « d’adopter une résolution faisant pression sur Pyongyang ». Pour sa part, le numéro deux nord-coréen Kim Yong-nam n’a pas exclu un nouvel essai nucléaire, après celui revendiqué lundi. Hier matin, la télévision publique japonaise NHK avait voulu voir les signes d’un nouveau test dans une secousse tellurique détectée en Corée du Nord. Mais les démentis n’ont pas tardé, de Washington, de Séoul et même de Tokyo, où le Premier ministre Shinzo Abe a assuré n’avoir « entendu aucune information de ce genre ». En réponse, le président américain George W. Bush a prévenu la Corée du Nord qu’elle ferait face à de « sérieuses répercussions » après son annonce d’un test nucléaire, écartant de nouveau l’idée de discussions bilatérales avec Pyongyang sur son programme nucléaire. Il a aussi déclaré que les États-Unis allaient « accroître la coopération en matière de défense », y compris dans le domaine des missiles balistiques, avec leurs alliés. Il a néanmoins affirmé qu’il fallait épuiser « tous les moyens diplomatiques » avant une éventuelle option militaire contre la Corée du Nord et l’Iran. À New York, après leurs discussions de mardi, les ambassadeurs de cinq pays du Conseil de sécurité et du Japon se sont à nouveau réunis hier pour tenter de concilier les points de vue, d’une part américain et japonais, qui soutiennent des sanctions sévères, et d’autre part chinois, partisan de plus de retenue. Le Conseil de sécurité de l’ONU devait se réunir en séance plénière en soirée pour discuter d’un projet amendé de résolution. Fait notoire cependant, Pékin, fidèle allié du régime communiste nord-coréen et qui détient la clé d’une réponse de l’ONU, s’est déclaré disposé à soutenir des mesures « punitives », à condition qu’elles soient « appropriées ». À Tokyo, M. Abe s’est prononcé en faveur de sanctions « pénalisantes ». Le gouvernement japonais a d’ailleurs décidé hier soir d’adopter de nouvelles sanctions bilatérales contre Pyongyang, imposant notamment aux navires nord-coréens une interdiction totale d’entrée dans les ports japonais et la suspension de toutes les importations nord-coréennes, selon l’agence Kyodo. Séoul a de son côté averti qu’il soutiendrait « des sanctions financières », mais s’opposerait à « des sanctions militaires d’aucune sorte », selon le Premier ministre, Han Myung-sook. Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a appelé la Corée du Nord à « ne pas se livrer à une escalade », et a réitéré l’opinion selon laquelle des discussions directes entre Washington et Pyongyang pourraient aider à désamorcer la crise.Le diplomate en chef de l’UE, Javier Solana, a quant à lui appelé hier à adopter contre la Corée du Nord des sanctions visant à l’empêcher de faciliter l’accession d’autres pays à l’arme atomique et estimé nécessaire une révision du Traité de non-prolifération.
La Corée du Nord a menacé hier d’adopter des « contre-mesures concrètes » si Washington continuait à faire pression sur elle, alors que George Bush menaçait Pyongyang de « sérieuses répercussions » sur fond de débats à l’ONU. la Chine s’est par ailleurs dite prête à des mesures « punitives » mais « appropriées » après l’essai nucléaire revendiqué par son...