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«Indécision», de Benjamin Kunkel, une jeunesse américaine sans volonté Benjamin Kunkel, jeune auteur remarqué aux États-Unis, dresse dans son premier roman, Indécision, qui vient de paraître en France, le portrait d’une jeunesse américaine d’après le 11 septembre, sans but, ni repère, embarrassée par sa propre liberté. Dwight Wilderming, le personnage principal, est un jeune Américain blanc, de bonne famille, «pas mécontent de vivre dans un monde passablement effrayant». À 28 ans, il souffre d’«indécision chronique», n’a aucun avis sur rien, aucune envie, ni aucune ambition. Glandeur attachant, il est incapable de choisir l’aile ou la cuisse du poulet, le sac en plastique ou le sac en papier au supermarché. À sa sortie, en 2005, aux États-Unis, le roman a été salué dans le New York Times comme le livre «le plus drôle et le plus intelligent» de ces dernières années sur «la crise post-adolescente». Un roman d’apprentissage, dont le héros frôle pourtant la trentaine. «Dans beaucoup de pays, la période de l’adolescence a largement débordé sur l’âge adulte», explique Benjamin Kunkel à l’AFP. Son personnage se réjouit d’ailleurs d’avoir «profité d’une jeunesse extraordinairement longue» dans l’insouciance la plus totale. Dwight et ses copains, qui ont abusé des comprimés d’ecstasy, passent à côté des attentats du 11 septembre. «On ne savait pas ce qui allait arriver – sinon, on les aurait refilés aux terroristes, nos tazes!» (ecstasy), confie-t-il. Kunkel, né en 1972 dans le Colorado, sonne pourtant le réveil d’une génération empêtrée dans le confort des classes moyennes. Son héros s’embarque pour l’Amérique latine où une beauté belge lui ouvre les yeux sur la façon dont les États-Unis exploitent les pays pauvres. Indécision (Éd. Belfond) est le récit d’une prise de conscience. «Dwight voyage de la liberté vers la responsabilité, c’est le début d’un processus», souligne Benjamin Kunkel. Il donne «de la valeur à son existence ordinaire». «Nous vivons dans une société où la publicité nous dit ce qu’il faut penser ou ce qu’il faut faire tout le temps. C’est difficile de résister tous les jours. Il est important de garder un espace pour ses propres désirs», note-t-il. Auréolé de son succès américain, le livre a été traduit un peu partout dans le monde. «Ce qui était difficile, c’était de préserver une certaine insouciance tout en écrivant une prose de qualité», note l’auteur. À 34 ans, Kunkel est également critique littéraire et éditeur d’une revue «culturelle et politique», N+1, imprégnée de culture française et allemande. Il envisage pourtant de s’installer à Buenos Aires, pour s’éloigner de New York et se consacrer pleinement à l’écriture. «Aux États-Unis, pour tous ceux qui ont une conscience politique, qui croient à la séparation des pouvoirs, c’est une période difficile», conclut-il. Le gouvernement colombien va reconstruire la maison familiale de Garcia Marquez Le gouvernement colombien a annoncé qu’il allait reconstruire la maison familiale du prix Nobel de littérature, Gabriel Garcia Marquez. Le ministère de la Culture a accordé un budget de 200 millions de pesos (83 000 dollars) pour reconstruire la maison où est né l’auteur de Cent ans de solitude dans la localité d’Aracataca, dans le département de Magdalena sur la côte Caraïbe. Dans un communiqué, le ministère a indiqué qu’un appel d’offres publiques sera lancé le 17 octobre. Le plus célèbre des écrivains colombiens partage sa vie actuellement entre Mexico et la ville colombienne de Cartagena (côte Caraïbe). Tango électro, jazz et rock aux Internationales de la guitare à Montpellier Swing manouche, jazz, rock, flamenco, tango électro figurent au programme des 11es Internationales de la guitare, à Montpellier, jusqu’au 22 octobre, premier festival de guitare en France par le nombre de concerts prévus, soit plus de 100 dans 65 lieux. Ce festival propose en outre un Salon international de la lutherie du 13 au 15 octobre, le 9e du genre, devenu au fil des ans le premier rassemblement européen de luthiers professionnels. Ils seront 50 cette année. Outre le concert tango électro du groupe Gotan Project le 7 octobre, deux évènements-phare sont attendus: la réunion sur une même scène, le 12 octobre, des jazzmen américain John Abercrombie (guitare), italiens Enrico Rava (trompette) et Aldo Romano (batterie) et français Gérald Pansanel (guitare) et Henri Texier (contrebasse). Autre événement, le 14 octobre, autour des frères Boulou et Elios Ferré, maîtres du swing manouche, se retrouveront le violoniste Didier Lockwood, le contrebassiste Pierre Boussaguet ou le joueur de cymbalum tzigane, le Roumain Giani Lincan. (www.internationalesdelaguitare.com) L’autobiographie de Günter Grass publiée dans 33 pays l’an prochain L’autobiographie-confession de l’Allemand Günter Grass, Beim Häuten der Zwiebel (En épluchant les oignons), sera publiée dans au moins 33 pays l’an prochain, a indiqué sa maison d’édition, en marge de la Foire du livre de Francfort. Le livre sera traduit en plus de trente langues dans les grands pays industrialisés comme la France, où il paraîtra aux Éditions du Seuil, la Grande-Bretagne, les États-Unis, la Turquie, la Corée du Sud, le Japon et la Chine. Il devrait également paraître au Brésil, a précisé la maison d’édition Steidl. Dans son livre, le prix Nobel de littérature 1999, pourfendeur des compromissions de certains hommes politiques allemands d’après-guerre avec le régime nazi, avoue son enrôlement dans les Waffen-SS à l’âge de 17 ans, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. L’ouvrage avait déclenché une violente polémique en Allemagne en raison de ses aveux trop tardifs pour certains, et sa sortie, prévue début septembre, avait été avancée de deux semaines. Il est toutefois devenu un succès avec plus de 200000 ventes en Allemagne, selon Steidl.