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Al-Mouhajer appelle ses partisans à l’enlèvement d’Occidentaux L’Irak, un « excellent terrain d’entraînement » pour el-Qaëda, selon un rapport de l’ONU

L’Irak est devenu un « excellent terrain d’entraînement » pour el-Qaëda et contribue à renforcer le mouvement islamiste armé, estime un rapport de l’ONU dont la publication, mercredi, alimente la polémique aux États-Unis. Sous la pression, l’Administration Bush a dû déclassifier en partie mardi dernier un rapport de synthèse des agences fédérales du renseignement attribuant au conflit en Irak un rôle dans l’expansion du jihadisme. La publication, vingt-quatre heures plus tard, de ce rapport du comité de l’ONU sur les activités d’el-Qaëda et des talibans est un nouveau revers pour le président des États-Unis alors que la question irakienne est revenue au centre du débat politique à six semaines des élections législatives de mi-mandat. « L’Irak a fourni de nombreuses recrues et un excellent terrain d’entraînement (à el-Qaëda) », écrivent les experts de l’ONU dans leur rapport au Conseil de sécurité. Ils en veulent pour preuve le fait que « de nouveaux engins explosifs sont maintenant utilisés en Afghanistan dans le mois qui suit leur première apparition en Irak ». « Et bien que l’on n’ait pas encore vu de talibans combattre ailleurs qu’en Afghanistan ou au Pakistan, selon certaines informations, certains suivraient un entraînement en Irak et en Somalie », ajoutent-ils. Les experts de l’ONU observent qu’el-Qaëda joue un rôle central aussi bien dans les combats en Irak que dans la résurgence des talibans en Afghanistan. Parallèlement, le chef de la branche d’el-Qaëda en Irak a proposé hier « une amnistie » aux chefs tribaux sunnites qui renonceraient à collaborer avec le gouvernement irakien pour rejoindre les rangs de la « résistance », selon un enregistrement audio mis en ligne sur Internet. L’offre d’amnistie n’est valable que pour la durée du mois de jeûne musulman du ramadan, selon l’enregistrement présenté comme étant un message d’Abou Hamza al-Mouhajer, successeur d’Abou Moussab al-Zarqaoui, l’ancien chef d’el-Qaëda en Irak tué en juin dans un raid américain. Al-Mouhajer a également exhorté ses partisans à enlever des Occidentaux afin de les utiliser comme monnaie d’échange contre un religieux égyptien emprisonné aux États-Unis. Il a de plus déclaré que le réseau terroriste avait perdu plus de 4 000 combattants étrangers dans sa rébellion contre les forces de la coalition. Inquiétude de Bahreïn Le ministre bahreïni des Affaires étrangères a de son côté exprimé son inquiétude face aux conflits confessionnels en Irak et leur impact sur Bahreïn, pays à majorité chiite gouverné par des sunnites, dans des déclarations publiées hier par le quotidien arabe al-Hayat. « Nous sommes un petit pays qui risque de subir les retombées de situations extérieures et nous faisons de notre mieux pour préserver notre société », a déclaré cheikh Khaled ben Ahmad al-Khalifa. Par ailleurs, le commandement américain en Irak est préoccupé par le pouvoir croissant des milices illégales et presse le gouvernement de faire plus d’efforts pour les contrôler, ont indiqué des officiers américains. Pic de violence Le mois musulman sacré du ramadan est de nouveau, cette année, marqué par un pic de violence dans un pays ravagé par la guerre où, selon les estimations des responsables irakiens et de l’ONU, plus de cent personnes sont tuées chaque jour. Hier, sept personnes ont été tuées et 29 blessées dans l’explosion presque simultanément de deux voitures piégées, à la mi-journée, dans le centre de Bagdad, a-t-on appris auprès de la police et des services hospitaliers.
L’Irak est devenu un « excellent terrain d’entraînement » pour el-Qaëda et contribue à renforcer le mouvement islamiste armé, estime un rapport de l’ONU dont la publication, mercredi, alimente la polémique aux États-Unis.
Sous la pression, l’Administration Bush a dû déclassifier en partie mardi dernier un rapport de synthèse des agences fédérales du renseignement...