Rechercher
Rechercher

Actualités

Être libanais comme Chirac est corrézien ?

Nous avons la double nationalité. Il existe même dans les nouveaux Atlas une nouvelle «ethnie» dans les pays d’Afrique: les Franco-Libanais. Qu’est-ce à dire? Nous avons des noms et des prénoms arabes ou français, comme les Bretons ont des patronymes bretonnants. Nous parlons parfois notre langue, le français, en roulant les r et en chantant, ce qui fait de notre accent le plus chaleureux et sensuel de tous ceux de France. Tout comme les patois de la Métropole, nous avons le nôtre, le libanais. Nous sommes généralement bruns à la peau cuivrée, mais les blonds et les roux sont fréquents, comme en Provence. Nous connaissons toutes les religions, comme les Réunionnais. Nous avons nos costumes et nos plats régionaux, il en est de même des Bourguignons. Nous avons nos grands écrivains, Maalouf, Najjar, Kadafani-Zahar, comme les Antilles ont Aimé Césaire. Bref, nous nous fondons dans la nation française à tel point que les problématiques de l’intégration nous ignorent parfaitement puisque l’on n’est pas moins assimilé à la nation française que ne le sont les Corses. Chez nous, tout rappelle l’Orient, jusque dans nos frigos et nos bibliothèques, tout comme chez les Basques où tout leur rappelle les Pyrénées. Mais que l’on ne s’y trompe pas: nous sommes français et le Liban est notre pays, comme Chirac a pour pays sa Corrèze paternelle. En effet, nous avons un passé commun avec tous les Français et la volonté de vivre avec eux au sein d’un État sûr, fort et laïc. Pour ce qui est du territoire, j’ai la solution pour agrandir la France et le Liban: qu’ils se rejoignent. Les problèmes de l’émigration de nos jeunes et des déséquilibres démographiques disparaîtront, en même temps que ceux liés à la sécurité du pays. Et que nos 500000 Palestiniens deviennent Français avec nous. Et la France, qu’y gagne-t-elle? 3,5 millions de Libanais au Levant et le même nombre, peut-être moins, dans le reste du monde, auxquels s’ajouteront 500000 Palestiniens invités à sortir de leurs ghettos. Cela ne fera jamais que 10% de plus de Français dans le monde pour un pays si grand qu’il est le seul où le soleil ne se couche jamais. Beaucoup de nos Libanais sont si riches, si entreprenants, si inventifs que la nation ne pourra que s’en féliciter (pour que cela marche, il faudra penser à supprimer le RMi). D’ailleurs, on souhaite très franchement que notre Liban redevienne français politiquement aussi, un territoire d’outre-mer, comme Tahiti par exemple. Sinon un département, le 44 entre la Haute Loire et la Loire Atlantique. Lahoud, président du Conseil régional, Berry à la tête du département et Siniora préfet de la plus orientale de nos préfectures. Je suis tellement sérieux que j’attends que l’on m’explique. L’indépendance d’un si petit pays, si peuplé, si divisé ne peut que conduire aux drames que nous avons vécus; cela est intrinsèque à notre contingence. L’intégration à la Syrie ne ferait qu’appauvrir le pays jusqu’à le ramener d’un siècle en arrière. Quant à la France, elle recouvrerait sa vocation universelle au travers d’un projet fantastique, plein de promesse, mais finalement logique et légitime. Nicolas ZAHAR
Nous avons la double nationalité. Il existe même dans les nouveaux Atlas une nouvelle «ethnie» dans les pays d’Afrique: les Franco-Libanais.
Qu’est-ce à dire?
Nous avons des noms et des prénoms arabes ou français, comme les Bretons ont des patronymes bretonnants. Nous parlons parfois notre langue, le français, en roulant les r et en chantant, ce qui fait de notre accent...