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Actualités - CHRONOLOGIE

FRANCE - Le mathématicien d’origine libanaise accuse son frère, Walid, de l’avoir trompé Imad Lahoud condamné à six mois avec sursis pour escroquerie

Imad Lahoud, soupçonné d’être le falsificateur des listings de Clearstream, a été condamné hier à Paris dans un autre dossier à six mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve pour « abus de confiance, faux et escroquerie ». M. Lahoud devra également verser 65 000 euros de dommages et intérêts. Le procureur avait requis une peine de trois ans avec sursis et 100 000 euros d’amende. M. Lahoud a été reconnu coupable d’avoir détourné à son profit 100 000 euros que lui avait confiés un riche propriétaire de chevaux, Michel Pomaret, dans l’intention de faire fructifier son capital. Il est également condamné pour avoir présenté à la justice un faux document bancaire pour justifier la réalité du placement financier auprès de son client. À la barre, Imad Lahoud a formellement contesté les faits, accusant son frère cadet, Walid, qui réside au Liban, de l’avoir trompé et d’être le véritable responsable de cette escroquerie. Si le mathématicien a bien reconnu avoir encaissé l’argent de M. Pomaret sur l’un de ses comptes bancaires, il a expliqué avoir confié à son frère le soin de verser, par compensation, une somme identique dans une banque libanaise. « Mon frère devait emprunter cette somme à notre mère, mais il ne l’a pas fait », a-t-il expliqué, affirmant avoir été trompé et n’avoir découvert que le compte libanais n’existait pas qu’après le dépôt de plainte de Michel Pomaret. Il a également affirmé avoir sincèrement cru que le faux document bancaire que lui avait adressé son frère, et qui justifiait l’ouverture du compte au Liban, était bien réel. « Si vous condamnez aujourd’hui un Lahoud, serez-vous sûrs de condamner le bon ? » a plaidé Me Christian Beer, avocat du prévenu, en réclamant la relaxe de son client. « Vous devriez écrire des romans », lui a conseillé le procureur dans son réquisitoire en résumant les faits à une « banale affaire » d’escroquerie. Me Michel Daumois, avocat de M. Pomaret partie civile, a expliqué que Imad Lahoud avait inventé « l’escroquerie avec effet de levier ». Selon lui, l’ancien courtier de la banque londonienne Merrill Lynch aurait réinvesti une partie des 100 000 euros de son client dans une société d’édition et de promotion de l’image de grands golfeurs, montée avec des capitaux de M. Pomaret. Cela afin d’amener ce dernier à remettre encore plus d’argent dans cette structure qui, selon lui, n’était qu’une coquille vide qui servait de réservoir à argent aux propres sociétés de M. Lahoud. L’ancien golden boy, mis en examen pour « dénonciation calomnieuse » et « faux et usage de faux » dans le dossier Clearstream, fait également l’objet de poursuites judiciaires pour la faillite du fonds spéculatif Volter qu’il avait fondé avec son beau-père François Heilbronner, ex-président des assurances GAN.

Imad Lahoud, soupçonné d’être le falsificateur des listings de Clearstream, a été condamné hier à Paris dans un autre dossier à six mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve pour « abus de confiance, faux et escroquerie ». M. Lahoud devra également verser 65 000 euros de dommages et intérêts. Le procureur avait requis une peine de trois ans avec...