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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Premier ministre britannique fait ses adieux aux travaillistes « Il est parfois dur d’étre l’allié des États-Unis », avoue Blair

Tony Blair, ovationné, a pressé hier les travaillistes britanniques de croire en l’avenir et de défendre unis leur valeurs, dans son dernier discours devant un parti qu’il dirige depuis 12 ans. Il a aussi avoué qu’il « était parfois dur d’être l’allié de Washington ». Mardi, après avoir dirigé pendant douze ans un parti qu’il a réformé de fond en comble, le tirant au centre et lui offrant trois victoires électorales historiques après 18 ans passés dans l’opposition, Tony Blair, 53 ans, la voix cassée, a reconnu que « c’était dur » de partir. M. Blair, qui avait été contraint d’annoncer il y a deux semaines que le congrès de Manchester serait son dernier en tant que Premier ministre et chef du Labour, s’est résolument tourné vers l’avenir. Après avoir défendu le bilan de ses dix ans au pouvoir, y compris sa politique étrangère controversée, il a donné aux travaillistes toute une série de « conseils » pour qu’ils restent au pouvoir pour un quatrième mandat. Souvent critiqué pour son alignement diplomatique sur Washington, il a concédé hier qu’il était parfois « difficile d’être le plus proche allié » du président des États-Unis George Bush. « Oui, l’Europe peut être un casse-tête politique pour une nation souveraine et fière comme la Grande-Bretagne, mais il n’y a rien de ce que nous souhaitons – des négociations commerciales au réchauffement climatique, du terrorisme à la Palestine – qui ne peut être résolu sans l’Amérique ou sans l’Europe. » Il a affirmé qu’il allait consacrer le reste de son mandat « à faire progresser la paix entre Israël et la Palestine, parce que la paix au Moyen-Orient signifie la défaite du terrorisme ». À ce sujet, Blair a estimé hier que le terrorisme « n’est pas de notre faute » ni « la conséquence de notre politique étrangère ». M. Blair, qui a remercié pêle-mêle son parti, sa famille, le peuple britannique, son vice-Premier ministre John Prescott et la ville de Manchester, a également rendu hommage, un peu plus tard, à son ministre des Finances, Gordon Brown, 55 ans, « un homme remarquable », qui s’est présenté lundi comme son successeur en dépit des doutes qu’il suscite chez les Britanniques et certains travaillistes. Mais il s’est gardé de lui apporter un soutien clair pour la succession, alors que les deux hommes sont en conflit depuis des années. Interrompu plus de 50 fois par des applaudissements, Blair a cherché à galvaniser des travaillistes dont les divisions profitent à des conservateurs régénérés par David Cameron, 39 ans.
Tony Blair, ovationné, a pressé hier les travaillistes britanniques de croire en l’avenir et de défendre unis leur valeurs, dans son dernier discours devant un parti qu’il dirige depuis 12 ans. Il a aussi avoué qu’il « était parfois dur d’être l’allié de Washington ».
Mardi, après avoir dirigé pendant douze ans un parti qu’il a réformé de fond en comble, le...