La visite de Siniora à Damas toujours mal engagée

La visite du Premier ministre, Fouad Siniora, à Damas à laquelle travaille le secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien, Nasri Khoury, semble encore mal engagée. « J’ai transmis au Premier ministre le point de vue du gouvernement syrien, qui souhaite que cette première visite serve à briser la glace, à rétablir la confiance, à charge qu’un ordre du jour plus détaillé en émane », a affirmé M. Khoury, dans un point de presse. « En échange, a-t-il enchaîné, le Premier ministre propose que la visite s’effectue sur la base d’un ordre du jour précis, comprenant la question de l’établissement de relations diplomatiques entre la Syrie et le Liban, la délimitation des frontières entre les deux pays et d’autres questions. » « Je ne dirai pas que la visite est en suspens, a précisé M. Khoury, en réponse à une question, car j’attends toujours une réponse finale du Premier ministre, avant de me rendre à Damas, dimanche. » « Il est indispensable que des efforts soient déployés pour créer un climat favorable (à cette visite) », a-t-il encore lancé. M. Khoury avait rencontré M. Siniora une première fois, jeudi. Le secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien s’est par ailleurs rendu hier chez le président de la Chambre, Nabih Berry, à qui il a exposé le problème. M. Khoury a rendu hommage au président de la Chambre, affirmant : « Je pense que tout le monde accorde une grande importance au rôle que peut jouer le président Berry durant cette étape, soit sur le plan de la situation interne, soit par rapport aux relations libano-syriennes, dans le but de les faire évoluer, de les améliorer et de dépasser les circonstances qui marquent ces rapports. » M. Khoury a rappelé qu’un premier rendez-vous avec les responsables syriens avait été arrangé par l’entremise de M. Berry. Un rendez-vous auquel n’avait pu se rendre M. Siniora, en raison d’engagements antérieurs pris à la même date. Rappelons que le Conseil supérieur libano-syrien est une instance créée dans le prolongement du Traité de fraternité imposé par la Syrie au Liban, en 1991.