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Actualités - ANALYSE

Toujours concentrée sur la situation politique, la Bourse de Beyrouth a cédé 1,91 % la semaine dernière

La Bourse de Beyrouth s’est concentrée à nouveau sur l’évolution de la situation politique intérieure qui est restée très préoccupante dès le début de la semaine dernière, après les mises en garde alarmistes lancées par de hauts responsables français. À cet égard, les opérateurs ont fait état des propos tenus par le président Jacques Chirac, qui s’est déclaré « un peu inquiet » pour l’avenir du Liban, pour se retirer du marché des valeurs mobilières libanaises. Cela d’autant que son Premier ministre Dominique de Villepin venait de mettre en garde les pays du Proche-Orient, les appelant à « prendre leurs responsabilités face aux violences » qui peuvent « reprendre à tout moment au Liban » et compromettre le processus de stabilisation en vigueur dans ce pays. Dans ce contexte, la polémique entre les protagonistes et les appels répétés à la chute du gouvernement Siniora ont fait le reste pour nourrir des appréhensions de toutes sortes au niveau de la communauté financière. En effet, le marché devait continuer à battre en retraite sous la pression de plusieurs ventes bénéficiaires sur quelques valeurs phares de la cote jusqu’au moment où il a reçu des données laissant penser que la situation intérieure est en train de se normaliser. En attendant une confirmation de ce changement de climat, certains opérateurs ont estimé pendant la deuxième moitié de la semaine dernière devoir rééquilibrer leurs portefeuilles en rachetant les titres des sociétés qui avaient le plus souffert de l’assombrissement du climat politique. Solidere, qui a frôlé à la baisse le seuil de 18 $, soit à 18,09 $ pour les actions B et 18,25 $ pour les actions A, est parvenue à recouvrer finalement une partie du terrain qu’elle avait perdu. Elle a ainsi achevé la semaine dernière à 18,51 $ contre 19,15 $ à la fin de la semaine qui l’a précédée (-3,34 %) pour la catégorie A et à 18,44 $ contre 18,99 $ pendant la même période (-2,90 %) pour la catégorie B. Mais ce mouvement s’est produit dans des volumes très légers, ne préjugeant en rien de la valeur réelle de cette société ni de ses perspectives. Au total, on a relevé la négociation de 192 071 actions A et B d’une valeur de 3 559 361 $, soit 20,62 % de l’ensemble du marché la semaine dernière, contre 406 985 actions A et B d’une valeur de 7 682 724 $, ou 50,97 % du marché pendant la semaine qui l’a précédée. Même scénario aux bancaires où toutes les composantes de ce secteur étaient franchement orientées vers le bas, à l’exception des certificats GDR de la Bank Audi, qui ont bondi de 60 $ à 64,50 $ d’une huitaine à l’autre (+7,5 %) et des actions préférentielles 2002 et 2005 de la BLOM Bank, qui ont progressé de respectivement 100 $ à 101,10 $ (+1,10 %) et de 97 $ à 100 $ (+3,09 %), sur des achats à bon compte. C’est ainsi que les actions ordinaires et prioritaires de la Byblos Bank ont reculé de 1,95 $ à 1,90 $ (-2,56 %) ainsi que les actions de la banque BEMO de 4,44 $ à 4,15 $ (-6,53 %) et les certificats GDR de la BLOM Bank de 70,20 $ à 69,75 $ (-0,64 %). Ce mouvement s’est produit dans des échanges relativement nourris, notamment sur les certificats GDR de la Bank Audi, avec la négociation de 292 701 titres d’une valeur de 13 265 552 $, soit 76,87 % de la cote de la semaine dernière, contre 984 683 titres d’une valeur de 7 140 762 $, ou 47,37 %, pendant la semaine qui l’a précédée. Par ailleurs, on a relevé la dégringolade du cimentier Holcim de 2,59 $ l’action à 2,32 $ (-10,42 %), sur des ventes bénéficiaires à la veille du paiement dès aujourd’hui du dividende de 135 LL par action à titre de l’exercice 2005, et la stabilité des parts émises par les fonds Beirut Global Income et Beirut Golden Income à 98 $ et 105 000 LL respectivement. La prépondérance des baisses a ainsi ramené l’indice BLOM des valeurs libanaises de 1 370,34 points à 1 344,15 points (-1,91 %) dans des volumes toujours minces, ne dépassant pas sur toute la semaine dernière 633 592 titres négociés d’une valeur de 17 258 359 $ contre 1 484 213 titres d’une valeur de 15 073 426 $ pendant la semaine qui l’a précédée. Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth s’est concentrée à nouveau sur l’évolution de la situation politique intérieure qui est restée très préoccupante dès le début de la semaine dernière, après les mises en garde alarmistes lancées par de hauts responsables français. À cet égard, les opérateurs ont fait état des propos tenus par le président Jacques Chirac, qui s’est...