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« L’Orient-Le Jour » dans les centres névralgiques de l’armée américaine Impressionnant étalage de technologie et de puissance dans les bases de l’US Air Force

NEW YORK, de Sylviane ZEHIL Invités par le département d’État à visiter la base la plus importante de l’armée de l’air américaine, la célèbre US Air Force, vingt journalistes de dix-sept nationalités, y compris L’Orient-Le Jour, ont pris part à une expérience mémorable. La journée a débuté par une longue visite, à New Jersey, de la base McGuire Air Force. L’endroit même où ont été accueillis les Américains d’origine libanaise évacués lors du conflit au Liban. Une opération d’évacuation qualifiée de « réussie » par les colonels qui nous ont reçus. « L’évacuation des Libanais s’est bien passée. Nous avons ramené ici une grande partie de nos ressortissants du Liban. D’autres ont été accueillis à Baltimore et en Pennsylvanie », a indiqué le colonel Michael Wilk à L’Orient-Le Jour. La base McGuire de l’armée de l’air se trouve à une heure de New York. « Capables de tout faire », les équipes militaires de cette importante base militaire ont pour slogan : « Mobilité rapide et mondiale. » D’une efficacité légendaire, les colonels qui nous ont reçus ont donné un aperçu d’actions rapides entreprises récemment à travers le monde, de l’évacuation des Libanais à celle des victimes du typhon Katrina qui avait dévasté la Nouvelle-Orléans, en passant par l’envoi d’aides au Pakistan lors du terrible tremblement de terre. Dans la base militaire McGuire, qui abrite la 08th Air Refueling Wing, se trouvent des avions de combat sophistiqués équipés d’une technologie de pointe, des parachutistes et des tankers qui permettent le ravitaillement en vol, une technique en cours depuis les années 50. « Nous avons la capacité de déployer une force mobile rapide n’importe où dans le monde. C’est notre métier. Les moteurs de nos avions de combat sont de plus en plus efficaces et rapides. Nous avons des capacités militaires valables à la fois en temps de paix et en temps de guerre », explique le colonel Eric Hess, basé au Pentagone. Il tient à préciser que « le recrutement dans l’armée est d’un niveau très élevé. Nous offrons en outre à nos recrues une formation robuste ». C’est à bord d’un avion de type KC 135E, un « stratotanker » utilisé lors de l’Opération Desert Storm, que les journalistes rejoignent Wright-Patterson, la plus grande base militaire américaine au monde, située à Dayton, dans l’Ohio. Cet avion a pour mission d’assurer le ravitaillement en carburant en vol. Une expérience unique à laquelle les journalistes ont pu assister. « À l’avenir, ce type de ravitaillement se fera à partir de l’énergie à base de charbon. Le premier avion de combat volera à partir de Californie à la fin du mois de septembre », confie Dave Levingston, en charge des relations avec les médias. « Indépendance énergétique » et « sécurité nationale » De fait, aux États-Unis, l’«indépendance énergétique » rime bien avec « sécurité nationale ». « L’Afrique du Sud carbure au charbon depuis les années 90 », nous annonce-t-on d’emblée. Alors, pourquoi pas les États-Unis ? De fait, l’Amérique se tourne de plus en plus vers le charbon. Devenu prohibitif, le pétrole sera-t-il bientôt remplacé par le minerai noir ? Paradoxe ! Associé à la révolution industrielle du XIXe siècle, le charbon redevient l’énergie de substitution à l’or noir aux États-Unis au XXIe siècle. Dans les laboratoires Wright-Patterson, on travaille déjà sur la combustion du minerai noir en énergie liquide. « Nous avons beaucoup de charbon aux États-Unis », nous confie un chercheur au laboratoire du centre aérospatial. Le sous-sol américain contient plus du quart des réserves mondiales de charbon, au fond des mines des Appalaches, dans les plaines de l’Illinois, au Kansas, au Colorado, au Wyoming et au Montana. Le charbon peut, en outre, être converti en pétrole et en gaz. Mais à quel prix se fera ce tournant énergétique et ce, notamment, au niveau de l’environnement ? « Ce sera presque le même prix que le pétrole. Il sera plus propre, nous avons les moyens de le rendre non polluant. Nous le stockerons et le transporterons comme le pétrole », assure, confiant, un scientifique de la base Wright-Patterson. Nouvelles technologies à la base Wright-Patterson C’est à l’Aeronautical Systems Center de la base Wright-Patterson que sont, par ailleurs, conçus, développés et livrés les derniers systèmes d’armement dominants et les capacités militaires pour l’US Air Force, ainsi que les avions et équipements de guerre pour les pays alliés. Plus de 12 000 personnes y travaillent. Trente-sept unités sont réparties à travers le monde dotées d’un budget de 27 milliards de dollars. Le centre abrite également un superordinateur de recherche ainsi qu’un laboratoire de haute technologie aérospatiale de propulsion et un laboratoire de recherche et développement hypersonique pour élargir le spectre des capacités militaires et nationales. La nouvelle génération des avions de combats mise au point confirme la supériorité militaire de l’armée de l’air américaine. Tout en refusant de parler de la concurrence et des prix astronomiques des nouveaux avions de combats équipés de matériel sûr et ultramoderne, nous apprenons que le budget de l’armée de l’air américaine s’élève à 97 milliards de dollars. Nombreux sont les pilotes qui se pressent à la base Wright-Patterson. Leur formation est longue, plus d’une année d’entraînement sur différents avions de combats, avant de pouvoir voler. « Les femmes, surtout les Asiatiques, s’engagent de plus en plus dans ce domaine. On compte plus de 18 % de femmes pour les enrôlements de cette année. Étant donné leur taille, nous avons dû apporter certaines modifications aux sièges et combinaisons pour qu’elles puissent se mouvoir à l’aise », nous confie notre guide. La base Wright Patterson s’enorgueillit également de la présence du National Museum of the United States Air Force, qui abrite la plus importante collection consacrée à l’histoire de l’aviation militaire avec plus de 300 avions de combats en parfait état, drones, fusées, missiles et autres équipements. Une visite à ne pas rater.
NEW YORK, de Sylviane ZEHIL

Invités par le département d’État à visiter la base la plus importante de l’armée de l’air américaine, la célèbre US Air Force, vingt journalistes de dix-sept nationalités, y compris L’Orient-Le Jour, ont pris part à une expérience mémorable. La journée a débuté par une longue visite, à New Jersey, de la base McGuire Air Force....