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Nucléaire - Une commission du Congrès US accusée de mentir sur Téhéran L’ambassadeur iranien à l’AIEA invite son homologue américain à un « débat ouvert »

L’ambassadeur d’Iran auprès de l’AIEA a invité hier son homologue américain à un « débat ouvert » sur le souhait des États-Unis de voir Téhéran sanctionné pour son programme nucléaire. «Je suis tout à fait prêt (...) à passer en revue l’ensemble des aspects techniques, légaux, sécuritaires et politiques (de ce dossier) dans un débat ouvert avec l’ambassadeur américain pour prouver (...) que ces allégations sont infondées », a déclaré Ali Asghar Soltanieh en clôture d’une réunion de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Vienne. M. Soltanieh a par ailleurs jugé que le renvoi de l’Iran devant le Conseil de sécurité de l’ONU en vue de possibles sanctions avait obéi à des « motivations ridiculement non techniques et politiques », alors qu’il n’existe aucune preuve que l’Iran aurait « distrait du matériel nucléaire à des fins interdites ». Cette proposition fait écho à une invitation similaire formulée fin août par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad à l’adresse de son homologue George W. Bush. Des responsables américains avaient refusé ce débat, qualifié de simple opération de relations publiques pour l’Iran. La Maison-Blanche a, pour sa part, de nouveau conditionné hier des discussions avec l’Iran à la suspension préalable par la République islamique de l’enrichissement d’uranium. « Nous ne pouvons pas être plus clairs à ce sujet : suspendez les activités d’enrichissement et de conversion et nous parlerons », a déclaré devant la presse le porte-parole de la Maison-Blanche Tony Snow. Parallèlement, l’AIEA a vivement protesté contre la diffusion de fausses informations sur le programme nucléaire iranien par une commission du Congrès américain, dans un courrier que s’est procuré l’AFP hier. Un rapport daté du 23 août de la commission permanente du renseignement de la Chambre des représentants présentant l’Iran comme une menace stratégique « contient des informations erronées, trompeuses et non étayées », selon cette lettre. Ce rapport affirme, toujours selon l’AIEA, que l’Iran enrichit de l’uranium de qualité militaire alors que les inspections de l’autorité nucléaire de l’ONU ont établi que Téhéran n’enrichissait qu’à 3,6 %, bien en deçà des 90 % requis pour fabriquer des armes atomiques. La lettre proteste également « vivement contre l’assertion incorrecte et trompeuse (selon laquelle) le directeur général de l’AIEA aurait décidé de muter (le Belge Chris) Charlier », un inspecteur chevronné de l’agence, pour « n’avoir pas respecté une règle non écrite de l’AIEA interdisant de dire toute la vérité sur le programme nucléaire iranien ». La lettre, signée par le directeur des relations extérieures de l’AIEA Vilmos Cserveny, qualifie d’« outrageante et malhonnête » cette allégation. Selon un diplomate occidental, ces fausses informations « donnent une impression de déjà-vu avec l’Irak ».
L’ambassadeur d’Iran auprès de l’AIEA a invité hier son homologue américain à un « débat ouvert » sur le souhait des États-Unis de voir Téhéran sanctionné pour son programme nucléaire.

«Je suis tout à fait prêt (...) à passer en revue l’ensemble des aspects techniques, légaux, sécuritaires et politiques (de ce dossier) dans un débat ouvert avec...