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Actualités - CHRONOLOGIE

L’OPEP, attentive au recul des prix, se dirige vers le statu quo

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) va examiner de près le recul des prix du pétrole, tombés au plus bas depuis cinq mois, mais ne semble pas s’en inquiéter au point d’opter pour une baisse de son plafond de production lors de sa réunion aujourd’hui. Plusieurs ministres se sont déjà prononcés lors de leur arrivée à Vienne pour un maintien du plafond de production à 28 millions de barils par jour (mbj), conformément à ce qu’attendent les analystes. Ce niveau n’a pas changé depuis juillet 2005. La représentante du Koweït, Siham Abdulrazzak Razzouqi, a résumé samedi l’état d’esprit général : « Le marché est bien approvisionné », a-t-elle affirmé à des journalistes. Le ministre de l’Énergie des Émirats arabes unis, Mohammad ben Zaën al-Hameli, s’est montré plus affirmatif encore : « Le plus probable est un maintien » du plafond de production, a-t-il dit samedi soir. Le chef de file de l’OPEP, l’Arabie saoudite, avait levé un peu plus tôt une bonne part des incertitudes sur la décision : pour Ali al-Nouaïmi, ministre du Pétrole du premier producteur du cartel, « le marché est très à l’aise et bien approvisionné, nous sommes très satisfaits de la situation ». Les représentants de l’Algérie et de la Libye ont tenu des propos de même tonalité. Mais la question de l’orientation des cours, alors que le brut vient de toucher vendredi son plus bas niveau depuis cinq mois, à 66 dollars le baril à New York, semble moins consensuelle parmi les 11 pays membres. Plusieurs ministres, dont celui d’Arabie saoudite, ont estimé que cette baisse des cours n’avait rien d’inquiétant et était plutôt une bonne nouvelle puisqu’elle allège quelque peu les factures des pays consommateurs, en particulier celle des pays en développement. Quant à son homologue émirati, il s’est dit « réjoui » de voir « les prix en voie de modération ». L’OPEP « aime à voir (les cours) sous les 70 dollars », a-t-il dit. Mais le président de l’OPEP, le secrétaire d’État nigérian aux Ressources pétrolières, Edmund Daukoru, a fait entendre un autre son de cloche. Il s’est dit samedi « très préoccupé parce que nous ne savons pas jusqu’où (les prix) vont aller ». « Nous devrons examiner cela en profondeur », a-t-il dit. « Je ne sais pas ce que nous allons conclure, mais nous produisons systématiquement plus que (ce que prévoient) les quotas », a-t-il ajouté. « Chaque fois que nous avons voulu revoir (la position de l’OPEP) à cause de la situation géopolitique, nous avons remis cela à plus tard et nous sommes plus ou moins en pilotage automatique. Nous allons devoir reprendre les commandes manuelles », a-t-il déclaré, laissant présager des discussions animées lors de la réunion. Le marché pétrolier sera au moins aussi attentif aujourd’hui à la décision de l’OPEP qu’au résultat des pourparlers sur le nucléaire iranien, qui se tiennent simultanément à Vienne. L’Iranien Ali Larijani a eu hier une nouvelle série de discussions avec le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, alors que des messages très fermes arrivent de Téhéran. De quoi raviver peut-être l’inquiétude sur les marchés pétroliers. Elle s’était atténuée ces derniers jours, contribuant avec le haut niveau des stocks américains à la détente des cours. Les opérateurs gardent par ailleurs un œil sur la météo au large des États-Unis, où la saison des ouragans s’est montrée jusqu’ici particulièrement clémente. La saison des ouragans s’achève fin novembre.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) va examiner de près le recul des prix du pétrole, tombés au plus bas depuis cinq mois, mais ne semble pas s’en inquiéter au point d’opter pour une baisse de son plafond de production lors de sa réunion aujourd’hui.
Plusieurs ministres se sont déjà prononcés lors de leur arrivée à Vienne pour un maintien du...