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Cinéma « Nuovomondo » rejoint les favoris avant la fin de la 63e Mostra

« Nuovomondo », le dernier film de l’Italien Emanuele Crialese, a rejoint le tiercé de tête des favoris à la veille de la remise du Lion d’or de la 63e Mostra de Venise, jusqu’ici composé des films de Stephen Frears, Alain Resnais et Emilio Estevez. Le plus prestigieux prix du festival (30 août-9 septembre), décerné l’an dernier au western gay du Taïwanais Ang Lee Brokeback Mountain, sera remis ce soir par un jury que préside l’actrice française Catherine Deneuve. À la veille de la cérémonie au palais du cinéma du Lido, c’est The Queen, de Stephen Frears, peinture au vitriol de la monarchie britannique, qui était toujours le favori des critiques comme du public, suivi de près par Cœurs, la comédie mélancolique du cinéaste français Alain Resnais. De sérieux challengers se profilaient toutefois, à commencer par l’américain Bobby d’Emilio Estevez, chronique d’une Amérique bouleversée par l’assassinat de Robert F. Kennedy, ou Daratt (Saison sèche), où Mahamat-Saleh Haroun se penche sur les séquelles laissées par des décennies de guerre civile au Tchad. L’inspiration démocrate du premier et le message humaniste du second ont fait mouche auprès du public de la Mostra. Pour les prix d’interprétation, Helen Mirren (The Queen), Sergio Castellitto – La stella che non c’è, de Gianni Amelio, odyssée d’un Italien en Chine – et Clive Owen – dans Children of Men, le conte apocalyptique d’Alfonso Cuaron –, étaient donnés favoris. Mais hier, le magnifique Nuovomondo, de l’Italien Emanuele Crialese – déjà auteur de trois films, dont le sensuel Respiro primé à la Semaine de la critiques de Cannes en 2002 –, a fait irruption dans cette liste de favoris scellée depuis des jours. Nuovomondo est l’un des deux films en provenance du pays hôte de la Mostra, avec La stella che non c’è, de Gianni Amelio, dernier cinéaste italien à avoir remporté un Lion d’or, en 1998, pour Cosi ridevano. Il nous fait suivre la famille Mancuso, des paysans siciliens pauvres et superstitieux que la faim pousse à quitter une terre aride et rocailleuse, et à traverser l’Atlantique en quête de l’Amérique, terre de tous les rêves. Sur le bateau qui les emmène vers cette terre promise, ils croisent une bourgeoise anglaise (Charlotte Gainsbourg) déclassée, contrainte de voyager dans la cale avec les passagers les plus démunis. Avec délicatesse, Emanuele Crialese campe des personnages attachants et fait du seul voyage une véritable épopée. Hier, deux derniers films sont entrés en lice pour le Lion d’or : Mushishi, d’Otomo Katsushiro, un conte fantastique riche en effets spéciaux, où les hommes vivent en toute intimité avec les êtres invisibles et maléfiques qui peuplent une forêt, et Nue propriété, un oppressant huis clos familial du cinéaste belge Joachim Lafosse. Dans une veine réaliste, Nue propriété met en scène Pascale (Isabelle Huppert), une mère divorcée, résignée à partager sa maison avec ses deux fils, la vingtaine oisive, dont l’un, Thierry, est immature et colérique. Fuyant les conflits, elle tente avec difficulté de mener une existence propre. Le film a été très applaudi par le public. Côté paillettes, les stars du septième art se voyaient supplantées par celle du ballon rond, les paparazzi prenant en chasse le footballeur anglais David Beckham, en tournée promotionnelle à Venise pour son dernier parfum en compagnie de son épouse, l’ex-chanteuse pop Victoria.

« Nuovomondo », le dernier film de l’Italien Emanuele Crialese, a rejoint le tiercé de tête des favoris à la veille de la remise du Lion d’or de la 63e Mostra de Venise, jusqu’ici composé des films de Stephen Frears, Alain Resnais et Emilio Estevez.

Le plus prestigieux prix du festival (30 août-9 septembre), décerné l’an dernier au western gay du Taïwanais Ang...