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Le président juge possible un départ des troupes britanniques avant 2007 Le Parlement irakien entame une nouvelle session, le fédéralisme au cœur des débats

Le Parlement irakien a ouvert hier, après une pause estivale d’un mois, une nouvelle session qui devrait être largement consacrée à la question controversée du fédéralisme. Les 275 députés, élus en décembre 2005, vont notamment être amenés à discuter de la création controversée de nouvelles régions, regroupant les provinces actuelles, conformément à la Constitution adoptée en octobre 2005. Les députés ont commencé par prolonger d’un mois l’état d’urgence, en vigueur depuis près de deux ans, qui donne des pouvoirs accrus aux forces de sécurité et instaure un couvre-feu dans le pays, à l’exception de la région autonome du Kurdistan. « Lors des prochaines sessions, le Parlement va discuter de la loi concernant la formation de régions », a indiqué hier Abbas al-Bayati, porte-parole de l’Alliance unifiée irakienne (AUI), le bloc chiite conservateur qui détient la majorité relative, avec 128 sièges. Un projet de loi, en cours de débat, est combattu par les Arabes sunnites, qui voient dans le fédéralisme l’éclatement de l’Irak et la concentration des richesses dans des régions autonomes contrôlées par les Kurdes au nord et les chiites au sud, les sunnites devant se contenter du centre du pays, largement désertique. Un député sunnite du Parti islamique, le premier parti sunnite, a toutefois nuancé sa position sur le sujet hier. « Nous donnerons prochainement notre position sur le fédéralisme au Parlement. Mais nous ne sommes pas opposés à une application administrative du fédéralisme, afin que les provinces soient mieux gérées, mais sous la supervision d’un gouvernement central fort », a-t-il déclaré. La question du fédéralisme doit être réglée d’ici au 16 septembre, selon le texte de la Constitution irakienne, a rappelé Abbas al-Bayati. Parallèlement, le président irakien Jalal Talabani a estimé hier, lors d’une conférence de presse avec la ministre britannique des Affaires étrangères Margaret Beckett, que les troupes britanniques, un contingent de 7 200 hommes dans le sud de l’Irak, pourraient quitter le pays d’ici à fin 2007. Mme Beckett s’est montrée plus prudente, au lendemain de la mort de deux soldats britanniques dans un attentat dans le sud du pays. « Il ne s’agit pas d’une date limite, mais de l’opinion personnelle du président. Ce sont les circonstances qui nous permettront de nous décider », a-t-elle nuancé. La violence s’est par ailleurs poursuivie hier en Irak, où 20 personnes, dont cinq policiers, ont été tuées dans plusieurs attaques à travers le pays. L’armée américaine a indiqué que trois de ses soldats avaient été tués lundi dans la province sunnite rebelle d’al-Anbar. Ces décès portent à 2 654 le nombre de militaires américains et personnel assimilé morts en Irak depuis l’invasion de mars 2003, selon un décompte établi par l’AFP d’après des chiffres du Pentagone. « Je demande à tous les gens de bonne volonté de se joindre à nous pour soutenir le projet de réconciliation nationale, sans lequel nous ferons face à la plus sombre période de l’histoire irakienne moderne », a déclaré le président du Parlement, le sunnite Mahmoud Machhadani, en ouvrant la séance.

Le Parlement irakien a ouvert hier, après une pause estivale d’un mois, une nouvelle session qui devrait être largement consacrée à la question controversée du fédéralisme.
Les 275 députés, élus en décembre 2005, vont notamment être amenés à discuter de la création controversée de nouvelles régions, regroupant les provinces actuelles, conformément à la...