Rechercher
Rechercher

Actualités

Le chef d’état-major convoque 100 officiers supérieurs de réserve pour discuter des ratés de l’armée Grogne croissante des généraux israéliens contre Dan Haloutz

Le chef d’état-major israélien Dan Haloutz, 58 ans, fait face à des critiques croissantes pour sa campagne au Liban. Les accusations visant le général Haloutz viennent autant des généraux de réserve que des officiers et des soldats réservistes qui ont participé aux combats sur le terrain. Loin de s’apaiser, la vague de mécontentement, lancée il y a deux semaines par un groupe de réservistes démobilisés, continue d’enfler. De nombreux généraux de réserve expriment à présent leur « profonde inquiétude » et critiquent ouvertement le général Haloutz. « Je pense que l’écart entre les objectifs qu’il avait fixés et ceux qui ont été atteints est énorme. En tant que chef d’état-major, il en est clairement responsable », a ainsi affirmé à la radio publique le général de réserve Uri Saguy, un ex-chef des renseignements militaires. Dans la même veine, le général Yoram Yaïr a déclaré au journal Haaretz : « La base gronde (...). L’armée doit être gérée en vertu de normes totalement différentes. » « Je ne vois pas comment un commandant de division assumerait ses responsabilités, si le chef d’état-major fuit les siennes », a ajouté cet officier de parachutistes qui s’est distingué pendant la première guerre du Liban. Selon le quotidien Maariv, un groupe de généraux de réserve s’est réuni ces derniers jours et s’organise pour pousser le général Haloutz à démissionner. Tous l’accusent de n’avoir pas tenu compte des opinions du commandement de la région militaire nord, des officiers sur le terrain et des responsables du renseignement militaire. Le chef d’état-major cherche, lui, à s’expliquer : il a convoqué, pour le début de la semaine prochaine, une centaine de généraux de réserve afin de discuter des manquements constatés durant le déroulement du conflit. Le ministre travailliste de la Défense, Amir Peretz, a, de son côté, laissé entendre que la responsabilité des ratés au Liban incombe à son prédécesseur, Shaul Mofaz, un ancien chef d’état-major. « Malgré mon inexpérience (militaire), j’ai fait face avec détermination à la situation difficile que m’ont léguée des hommes expérimentés », a-t-il ironisé mercredi. Hier, il s’est toutefois déclaré hier soir partisan de la création d’une commission d’enquête d’État sur les ratés de la guerre au Liban, a-t-on appris auprès de son ministère. M. Peretz, chef du Parti travailliste et partenaire majeur de la coalition du Premier ministre Ehud Olmert, chef du Kadima, prend ainsi position contre M. Olmert qui, le 28 août, a annoncé la création d’une commission d’enquête publique sur les ratés de la guerre au Liban, de préférence à la création d’une commission d’État aux pouvoirs plus larges. La décision de M. Olmert, accusé de vouloir occulter les ratés de la guerre, avait soulevé un vent de critiques tous azimuts en Israël. Des critiques qui se font sentir au niveau de sa cote de popularité. Un sondage donné hier par la radio publique israélienne révèle qu’en cas d’élections primaires au sein du Kadima, M. Olmert n’obtiendrait que 15 % des suffrages, contre 39 % à la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, environ la moitié des personnes interrogées étant sans opinion. Parallèlement, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées hier soir à Tel-Aviv pour une manifestation de solidarité avec les trois soldats israéliens enlevés par le Hezbollah et le Hamas. La manifestation s’est tenue sur la place Yitzhak Rabin, face à la municipalité de Tel-Aviv, sous le slogan « On n’abandonne pas un soldat sur le terrain ».

Le chef d’état-major israélien Dan Haloutz, 58 ans, fait face à des critiques croissantes pour sa campagne au Liban. Les accusations visant le général Haloutz viennent autant des généraux de réserve que des officiers et des soldats réservistes qui ont participé aux combats sur le terrain.
Loin de s’apaiser, la vague de mécontentement, lancée il y a deux semaines par...