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Le statu quo ante modifié au sud du Litani Le Hezbollah a évacué toutes ses positions face au secteur des fermes de Chebaa

Les propos plus ou moins conciliants tenus dimanche soir par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, se sont traduits sur le terrain le lendemain même. Les combattants du Hezbollah ont évacué toutes leurs positions armées sur le front des fermes de Chebaa, faisant face au secteur occupé par Israël, a ainsi indiqué hier une source des services de sécurité libanais à l’AFP. Ce développement, qui constitue une modification essentielle du statu quo d’avant le 12 juillet dernier, date du début du conflit armé entre Israël et le Hezbollah, couronne une action entamée il y a plusieurs jours. « La Résistance islamique a évacué au cours des dix derniers jours toutes ses positions dans la région du Arkoub, sur le front des fermes de Chebaa », a déclaré la source des services de sécurité. Selon l’AFP, ces positions seraient au nombre de quatorze. Le Hezbollah a « levé ses barrages de contrôle, fermé l’entrée des grottes et comblé ses tunnels avec des bulldozers et a retiré ses armes et son équipement », a-t-elle précisé. Les combattants ont notamment emporté des missiles, de l’artillerie, des armes légères, divers équipements militaires ainsi que des générateurs, chargés à bord de camions au cours des dix derniers jours, a ajouté cette source. Des témoins ont également raconté à l’AFP que les combattants arrivaient à bord de camions vides jusqu’à leurs positions sur le front de Chebaa et repartaient vers le nord avec les véhicules chargés d’armes et d’équipements. Cependant, aucune confirmation de ce retrait n’a pu être obtenue auprès des responsables du Hezbollah. Une tactique ? Dimanche soir, Hassan Nasrallah avait assuré qu’il « n’y aura pas de présence armée du Hezbollah au Liban-Sud », où l’armée libanaise a commencé de se déployer le 17 août pour la première fois depuis la fin des années soixante. « La Résistance sera un soutien pour l’armée libanaise et il n’y aura pas de problème avec la Finul tant que sa mission n’est pas de désarmer la Résistance », avait-il affirmé à la chaîne de télévision NTV, ajoutant que « si des soldats de l’armée libanaise rencontrent un homme armé au Liban-Sud, ils auront le droit de le désarmer ». De tels propos auraient été inimaginables avant le 12 juillet, relève Henri Mamarbachi, de l’AFP. Le Hezbollah refusait un quelconque rôle de l’armée à la frontière libano-israélienne, en estimant que seule sa milice avait les moyens et la souplesse nécessaires pour faire face aux forces israéliennes. Il n’empêche que le « ni ni » de la formation chiite – ni présence armée de ses hommes dans le Sud ni désarmement des combattants – en laisse plus d’un sceptique sur les intentions du parti. « Comment savoir si les déclarations de Nasrallah ne relèvent pas de la tactique ? » s’interroge l’analyste Michaël Young, tout en reconnaissant que la double présence de l’armée libanaise et des Casques bleus aux frontières avec Israël retireront au Hezbollah l’effet de « surprise » essentiel à ses opérations. En attendant, le Hezbollah, qui reste armé dans d’autres régions du Liban, notamment la banlieue sud de Beyrouth, n’a pas fait connaître ses choix stratégiques alors qu’il reste l’allié privilégié de Damas et Téhéran.
Les propos plus ou moins conciliants tenus dimanche soir par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, se sont traduits sur le terrain le lendemain même. Les combattants du Hezbollah ont évacué toutes leurs positions armées sur le front des fermes de Chebaa, faisant face au secteur occupé par Israël, a ainsi indiqué hier une source des services de sécurité...