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Une cinquantaine d’écoles totalement détruites et 300 autres endommagées au Sud Les besoins du secteur éducatif s’élèvent à 70 millions de dollars

C’est un appel en bonne et due forme à la solidarité des pays donateurs avec le secteur de l’éducation au Liban qu’ont lancé hier conjointement le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Khaled Kabbani, et le représentant de l’Unicef au Liban, Roberto Laurenti. Cet appel pour couvrir les besoins du secteur éducatif, qui s’élèvent à 70 millions de dollars après la guerre menée par Israël, a été lancé à l’occasion de la « première rencontre de solidarité avec le secteur de l’éducation au Liban », au bureau de l’Unesco. Une rencontre qui a vu la participation du directeur régional de l’Unesco, Abdel Meneem Osman, et de la présidente du Comité national de l’Unesco, Salwa Siniora Baassiri. Étaient également présents, des représentants des ambassades étrangères, notamment des États-Unis, de France, de Grande-Bretagne, du Canada, d’Australie, d’Espagne, de Suisse, d’Italie, du Japon, d’Arabie saoudite, du Maroc, du Qatar, de Tunisie et d’Irak. Hier, le message était clair : la rentrée scolaire, dont la date a été fixée au 9 octobre pour les écoles privées (qui deviendra une journée de solidarité nationale) et au 16 octobre pour les écoles publiques, ne doit en aucun cas être reportée. Car il est indispensable que tous les enfants du pays reprennent le chemin de l’école et réapprennent à vivre dans la normalité, afin de mieux récupérer après le drame qu’ils ont vécu. Mais le défi semble difficile à relever lorsqu’on apprend qu’une cinquantaine d’écoles ont été complètement détruites au Sud par les bombardements israéliens et que, dans cette même région, 300 autres établissements scolaires ont été plus ou moins endommagés. D’autant que ces chiffres ne représentent que les premières estimations et ne comptent pas les établissements des autres régions sinistrées, indiquait le ministre Kabbani, promettant une évaluation définitive des dégâts d’ici à une quinzaine de jours. 12 millions de dollars de la BM Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a toutefois avancé un premier chiffre de 70 millions de dollars, nécessaire pour faire face aux frais de reconstruction ou de restauration des bâtiments scolaires, d’achat de mobilier, de formation d’enseignants à la gestion des traumatismes des élèves et de remaniement des programmes. Certes, la refonte totale du système éducatif est aujourd’hui à envisager, sans plus tarder, afin d’améliorer et de développer l’éducation au pays du Cèdre. Et comme l’a espéré Roberto Laurenti, il faut reconstruire un système meilleur que celui qui existait auparavant. Mais c’est à une véritable course contre la montre que se livre actuellement le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur afin de régler d’abord les problèmes immédiats causés par les bombardements et rouvrir les écoles dans les délais fixés. C’est la Banque mondiale qui a, en premier, répondu à cet appel à la solidarité. Elle a ainsi annoncé qu’elle mettait 12 millions de dollars à la disposition du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. De son côté, l’Unicef s’est engagée à assurer des fournitures scolaires à 350 000 élèves nécessiteux et du matériel éducatif à 150 écoles ayant souffert des bombardements israéliens. Mais ces sommes demeurent insuffisantes car le temps presse. Remerciant l’assemblée de sa présence et insistant sur la nécessité pour l’État de coordonner toutes les aides, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a invité la communauté internationale à prendre ses responsabilités envers le Liban. « Il ne suffit pas d’avoir de bonnes intentions envers le pays. Ce qu’il faut, c’est des gestes concrets », leur a-t-il dit, concluant que les choses ne peuvent plus traîner et que les jeunes Libanais ne peuvent plus continuer à faire la queue devant les ambassades étrangères. Anne-Marie EL-HAGE

C’est un appel en bonne et due forme à la solidarité des pays donateurs avec le secteur de l’éducation au Liban qu’ont lancé hier conjointement le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Khaled Kabbani, et le représentant de l’Unicef au Liban, Roberto Laurenti. Cet appel pour couvrir les besoins du secteur éducatif, qui s’élèvent à 70 millions...