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Leur principale mission était d’assurer la nourriture aux résistants À Aïta el-Chaab, des femmes sont restées avec des combattants du Hezbollah

Mariam Haïdar, 19 ans, est restée avec une dizaine de villageoises sur le champ de bataille de Aïta el-Chaab, village du Sud situé en face de la localité israélienne d’Avivim, pour aider à l’intendance des combattants du Hezbollah engagés dans une guerre sans merci contre Israël. « J’ai refusé net lorsque, le 30 juillet, mon frère, qui défendait le village avec les combattants du Hezbollah, m’a suggéré de profiter de la trêve pour rejoindre le reste de la famille réfugié dans le village chrétien de Rmeich », raconte au journaliste de l’AFP, Jihad Seklaoui, la jeune fille drapée de la tête aux pieds dans un tchador, les mains gantées de noir. « Je lui ai rétorqué que j’avais décidé de rester avec plusieurs copines pour aider les combattants », ajoute-t-elle. « Du jour au lendemain, mon statut et celui de mes camarades ont basculé : de simples civils subissant les bombardements, nous sommes devenues des assistantes du Hezbollah », indique-t-elle. « Nous sommes restées dans la maison d’Oum Hussein, dans un quartier relativement épargné par les bombardements. Nous cuisinions de la purée de pois chiche et de lentilles. Mon frère venait avec des combattants prendre la marmite pour la ramener le soir », raconte-t-elle, assise sur la grand-place du village. Une autre fille, Batoul, 22 ans, opine : « Nos contacts avec les combattants étaient très brefs. Nous lisions ensemble quelques versets du Coran pour amener sur eux la protection de Dieu, puis ils repartaient jusqu’aux avant-postes du village », affirme-t-elle. « Les soldats israéliens ont pénétré une seule fois jusqu’au centre du village. Nous nous sommes cachées dans une cave. Nous entendions leurs voix et le grésillement de leurs appareils de communication. Puis des tirs et des détonations ont éclaté. Lorsque nous sommes sorties de la cave, les combattants nous ont dit que l’unité israélienne s’était retranchée dans le village d’el-Qaouzah, situé à quelques centaines de mètres de Aïta el-Chaab », ajoute-t-elle. Oum Georges, la soixantaine, confirme que le village a reçu la visite de l’unité israélienne. « Je suis restée dans le village avec mon époux. Les Israéliens se sont retranchés ici », dit-elle, montrant du doigt la chapelle.

Mariam Haïdar, 19 ans, est restée avec une dizaine de villageoises sur le champ de bataille de Aïta el-Chaab, village du Sud situé en face de la localité israélienne d’Avivim, pour aider à l’intendance des combattants du Hezbollah engagés dans une guerre sans merci contre Israël.
« J’ai refusé net lorsque, le 30 juillet, mon frère, qui défendait le village avec...