RECONSTRUCTION La réhabilitaion des infrastructures commence cette semaine

La réhabilitation des infrastructures libanaises détruites par l’offensive israélienne commencera cette semaine, a annoncé samedi le ministre des Finances, Jihad Azour. « Dès la semaine prochaine (cette semaine), nous lancerons le programme de reconstruction des habitations, la réhabilitation des écoles et des hôpitaux et la réparation des routes et des autoroutes », a-t-il affirmé à l’AFP. Le Haut Comité de secours, qui dépend du cabinet du Premier ministre, a chiffré la destruction des infrastructures libanaises à 3,6 milliards de dollars, avec quelque 15 000 habitations, 80 ponts et 94 routes détruits ou endommagés. « Ce comité, avec l’aide de l’ONU, apporte son soutien à quelque 300 000 déplacés qui ne sont pas revenus dans leurs foyers, a souligné le ministre. Une fois la première phase de réhabilitation lancée, il nous faudra penser à la reconstruction et à la relance de l’économie, durement touchée. » Selon lui, la phase la plus difficile sera « le retour de la confiance » et cela dépend d’abord de l’instauration d’un « cessez-le-feu final et définitif ». « La stabilisation sur le terrain aidera tous les secteurs de l’économie à redémarrer », a-t-il ajouté. Les autres priorités sont « la levée des blocus » aérien et naval imposés par Israël qui « ont entièrement paralysé l’activité économique » et la « mobilisation de la communauté internationale pour aider le Liban ». « Le défi le plus important, c’est la reconstruction qui se chiffre en milliards de dollars », a-t-il souligné. Le Liban a déjà reçu une aide d’urgence de 500 millions de dollars de l’Arabie saoudite et de 800 millions de dollars du Koweït, a-t-il rappelé. La Suède doit organiser le 31 août une conférence internationale sur l’aide au Liban, à laquelle sont conviés des représentants de 60 gouvernements et organisations. En outre, a poursuivi M. Azour, « l’impact sur les finances publiques est important car l’État a perdu énormément de recettes alors que les dépenses ont augmenté de façon sensible, sans compter l’impact (négatif) sur l’investissement ». Il a noté que « le Liban s’apprêtait à enregistrer en 2006 un taux de croissance de plus de 6 %, avec des exportations qui devaient augmenter de l’ordre de 35 à 40 % en rythme annuel ».