Nucléaire Washington veut de rapides sanctions de l’ONU contre l’Iran

Washington va intervenir rapidement auprès du Conseil de sécurité de l’ONU pour exiger des sanctions contre l’Iran si la République islamique refuse de suspendre son activité d’enrichissement d’uranium d’ici à la fin du mois, a déclaré hier un haut responsable. Le numéro trois de la diplomatie américaine, Nicholas Burns, a jugé pas « surprenant » le rejet, mardi par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, d’une résolution de l’ONU exigeant que Téhéran suspende toute activité d’enrichissement d’uranium avant le 31 août. Il a dit qu’en vertu de la résolution 1696, le Conseil de sécurité de l’ONU adopterait des sanctions si la date-limite n’était pas respectée. D’anciens diplomates et militaires américains ont toutefois adressé hier une lettre ouverte au président américain George W. Bush l’appelant à négocier immédiatement avec l’Iran. « Nous mettons fermement en garde contre l’idée d’utiliser la force militaire contre l’Iran. Les crises actuelles doivent être réglées par la voie diplomatique et non par les armes », écrivent-ils. De son côté, le président iranien Ahmadinejad a assuré hier que les membres du Conseil de sécurité des Nations unies n’arriveront pas à priver l’Iran de son « droit » à la technologie nucléaire. « La nation iranienne tout entière défend ses droits et (les grandes puissances) n’arriveront pas à priver l’Iran de ses droits inaliénables à coups de réunions et de brassage de papier », a dit le président, dans un discours dans la province d’Ardebil (Nord-Ouest), cité par l’agence officielle IRNA.