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Actualités - CHRONOLOGIE

Marée noire - Green Line annonce sa propre campagne à Ramlet el-Baïda dès demain Première opération de nettoyage du port de Jbeil

Le cessez-le-feu a été décrété, le Liban peut commencer à régler les problèmes résultant de la guerre, notamment la marée noire causée par le bombardement israélien de la centrale de Jiyeh aux premiers jours du conflit. Hier, sous les directives du ministère de l’Environnement et du commandant en chef de l’armée, des experts danois dépêchés au Liban par l’Union européenne (UE) ont entrepris, avec l’aide de l’armée, de la Défense civile et de la municipalité de Jbeil, de commencer le nettoyage d’un des sites les plus pollués sur la côte libanaise, le port de Byblos. Il s’agissait en fait de tester l’efficacité du matériel de nettoyage envoyé par la Norvège et le Koweït sur le cas particulier de la pollution au Liban, avant de lancer une opération de plus grande envergure. Ce matériel consiste principalement en des pompes spécialement conçues pour l’extraction du fuel de l’eau (ce qui est actuellement la priorité), de barres flottantes pour isoler la nappe et de tissus absorbants, ainsi que de dispersants chimiques pour le nettoyage des résidus. Pour sa part, l’association écologique Green Line, notamment deux de ses membres, Waël Hmaïdane et Ali Darwiche, ont tenu une conférence de presse près d’un autre port pollué, celui de Raouché, où les bateaux des pêcheurs sont immobilisés depuis un mois dans une énorme flaque de fuel qui a couvert l’eau de mer. L’association a annoncé qu’elle commencerait jeudi une opération de nettoyage de la plage de Ramlet el-Baïda. M. Hmaïdane a demandé au ministère d’assurer un endroit de stockage pour le sable pollué qui sera retiré de la plage. Il a indiqué qu’entre-temps, ce sable sera stocké d’une manière sûre à Ramlet el-Baïda même. Interrogée par L’Orient-Le Jour sur cette question, Ghada Mitri, responsable de communication concernant ce dossier au ministère de l’Environnement, a assuré que la coordination est continue avec les ONG qui travaillent sur le terrain, mais recommandé que quiconque veut participer aux opérations de nettoyage doit rester en contact avec le ministère afin d’éviter le double emploi. Elle a indiqué en outre que le ministère cherchait actuellement un endroit qui servira de site pour le stockage, le traitement et l’évacuation des différentes matières qui résulteront de l’opération nationale de nettoyage, et qui requièrent chacune une approche différente. Durant la conférence de presse, M. Darwiche a demandé au ministère de l’Environnement de procéder au plus vite à la mise en place d’un plan de nettoyage de la côte, et à la communauté internationale d’envisager de faire pression sur Israël pour l’obtention d’indemnités, notamment pour les pêcheurs. Commentant l’opération qui avait lieu à Jbeil le même jour, il a espéré que les équipes ne tarderaient pas à venir régler le problème aigu du port de Ramlet el-Baïda également. Sur un autre plan, l’Organisation maritime internationale (OMI) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) organiseront demain au Pirée, le port d’Athènes, une rencontre internationale pour faire face à la marée noire en Méditerranée orientale suite au conflit au Liban. Réunion régionale au Pirée La réunion convoquée par le secrétaire général de l’OMI, Efthymios Mitropoulos, et le directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner, rassemblera également le commissaire européen à l’Environnement Stavros Dimas, des représentants de Chypre, du Liban, de Syrie et de Turquie, a ajouté hier un communiqué du ministère grec de la Marine marchande. « L’objectif de la rencontre est de s’accorder sur une stratégie commune pour faire face à la pollution et pour réfléchir sur les actions de prévention en vue d’une éventuelle extension de la marée noire », a ajouté le texte. Les experts examineront également les aspects économiques des moyens à mettre en place « dès que les conditions dans la région le permettront ». L’OMI et le PNUE « suivent la situation de près » grâce au Centre régional des Nations unies contre la pollution en Méditerranée (Rempec), administré en commun par les deux organisations. Le PNUE avait exprimé le 29 juillet ses « sérieuses inquiétudes » quant à la situation environnementale sur la côte libanaise, où près de 15 000 tonnes de mazout se sont déversées dans la mer, polluant quelque 150 kilomètres de côte.
Le cessez-le-feu a été décrété, le Liban peut commencer à régler les problèmes résultant de la guerre, notamment la marée noire causée par le bombardement israélien de la centrale de Jiyeh aux premiers jours du conflit. Hier, sous les directives du ministère de l’Environnement et du commandant en chef de l’armée, des experts danois dépêchés au Liban par l’Union...