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Bergeaud, Monsieur «une idée à la minute»

Entraîneur à la réussite fulgurante, Claude Bergeaud part pour le championnat du monde de basket, qui se déroulera du 19 août au 3 septembre au Japon, avec l’image d’un «hyperactif sympathique». Pierre Seillant, directeur exécutif de Pau-Orthez, et Jean-Pierre de Vincenzi, directeur technique national, se rejoignent pour affirmer que le sélectionneur a «une idée à la minute». S’ils avouent tous les deux que cette vivacité est parfois difficile à suivre, celle-ci offre des résultats probants. Nommé entraîneur de l’Élan béarnais au cours de la saison 1997-1998, Bergeaud remporte le titre de champion de France à trois reprises (1998, 1999 et 2001), puis décide de céder sa place en 2002 pour reprendre en main le centre de formation. Arrivé à Pau en 1991 en tant qu’entraîneur assistant de l’équipe espoirs, il quitte le club en décembre 2003 pour succéder à Alain Weisz à la tête de la sélection nationale. «Avant l’Euro 2003, j’avais demandé à Claude de prendre en main l’équipe de France A’», se souvient de Vincenzi. «Comme ça avait pas mal marché, sa candidature au poste de sélectionneur était naturelle.» Le Serbe Bozidar Maljkovic, champion d’Europe avec Limoges en 1993, avait alors les faveurs du président de la Fédération française, Ivan Mainini. Après l’échec de la non-qualification pour les Jeux olympiques d’Athènes, «il fallait quelqu’un qui ait du charisme et de la volonté», précise «JPDV». D’après Pierre Seillant, l’entraîneur né dans le département de l’Ariège a justement «quelque chose que les autres n’ont pas: du charisme, un discours, un message». Chef de meute Le style Bergeaud s’affirme dès les qualifications pour l’Euro 2004, disputées avec un groupe affaibli par les forfaits dont celui de Tony Parker. «Bergeaud a une patte formatrice adaptée au coaching», résume de Vincenzi. «Le travail de la technique individuelle est très important pour lui, donc il a besoin de joueurs qui acceptent d’apprendre.» «Il a des qualités naturelles de chef de meute», ajoute Pierre Seillant qui avait fait sa connaissance par un ami commun alors que Bergeaud était professeur de gymnastique à Pamiers. Piliers de l’équipe de France, Boris Diaw et les frères Piétrus, Florent et Mickaël, ont effectué leurs premiers pas en tant que professionnels sous ses ordres. À la tête d’un groupe jeune, Bergeaud monte sur la troisième marche du podium lors du championnat d’Europe, la première médaille française dans cette épreuve depuis 1959. Lors de cette compétition, il frôle le sublime – la victoire sur la Serbie-et-Monténégro chez elle en huitièmes de finale – et le tragique – la défaite en demi-finale contre la Grèce après avoir compté sept points d’avance à quarante secondes de la fin. Cette saison, il a aussi entraîné l’équipe de Villeurbanne en Pro A avec à la clé un résultat modeste, une élimination en quarts de finale, avant de démissionner pour se rapprocher de sa famille, restée en Béarn. Le Mondial ne sera qu’une marche supplémentaire à franchir alors que l’équipe de France est programmée pour arriver à maturité au mieux lors des Jeux olympiques de Pékin en 2008, au pire lors du Mondial 2010 en Turquie. De quoi satisfaire un homme auquel «le temps est ce qui manque le plus» d’après de Vincenzi, quelqu’un qui, selon Seillant, «a la flamme» et «n’est jamais insipide, incolore et sans saveur».
Entraîneur à la réussite fulgurante, Claude Bergeaud part pour le championnat du monde de basket, qui se déroulera du 19 août au 3 septembre au Japon, avec l’image d’un «hyperactif sympathique».
Pierre Seillant, directeur exécutif de Pau-Orthez, et Jean-Pierre de Vincenzi, directeur technique national, se rejoignent pour affirmer que le sélectionneur a «une idée à la...