Rechercher
Rechercher

Actualités

Que de paradoxes !

Démocratie, justice, liberté, égalité, droits de l’homme, que de beaux mots réclamés par des personnes qui se donnent le droit de vie ou de mort sur toute une population, un pays. Ces mêmes personnes qui, sur un ton condescendant, s’excusent et se désolent du « collateral damage » de Cana ou expliquent pourquoi un cessez-le-feu ne peut avoir lieu. Les Nations unies, cette organisation internationale fondée pour résoudre les problèmes internationaux, pour maintenir la paix et l’égalité, se retrouve une marionnette entre les mains d’un « tyran démocratique ». Depuis des jours maintenant, les réunions se multiplient avec pour aboutissement toujours de la désolation mais jamais de condamnation, jamais de vraies actions. Quant à Israël, cet État qui déverse sur le Liban toute sa barbarie et sa violence, tuant, détruisant, se délectant du sang des innocents, provoquant des ravages, utilisant des armes chimiques illicites, polluant nos plages et détruisant nos infrastructures, et tout cela sous le drapeau de l’autodéfense, il se déclare la victime persécutée. Et toi le pays du Cèdre, qui croule sous le poids de cette guerre, tu vois deux visions s’opposer, ceux qui subliment le martyre, défendent le « souverainisme arabe » et ceux qui valorisent la vie. Il y a un peu plus d’un an, la révolution du Cèdre était en marche. Nous nous sommes tous pris à rêver à ce Liban libre, démocratique, indépendant, en paix, à ce Liban qu’on admirerait. Nous avons rêvé… Nous nous sommes rapprochés et tendus la main pour enfin marcher dans la même direction, pour le même Liban. Nous avons rêvé… Nous avons voulu ce Liban libre mais nous avons oublié de changer les règles du jeu. Comment faire lorsque dix-huit communautés cohabitent et que chacun fait passer son propre intérêt avant celui du Liban ? Comment avancer lorsque l’on est obligé de stagner de peur de froisser tel ou tel dirigeant ? Nous ne devons plus cohabiter, nous devons apprendre à vivre ensemble. Devant tout ce chaos qui inscrit une page sanglante et honteuse dans l’histoire de l’humanité, je m’adresse à vous Libanais : réagissez Il est temps d’arrêter notre fuite en avant, d’arrêter d’être fataliste parce que c’est plus facile, d’enlever nos œillères, d’arrêter de nous plaindre sans agir et de nous cacher derrière nos dirigeants. Nous sommes à blâmer pour leurs erreurs, nous les avons élus. Il est de notre responsabilité de faire changer les choses ; il en va de notre droit et de notre devoir. Il y a presque un mois maintenant, le réveil a été douloureux, laissant loin derrière ce rêve qu’un jour nous avions fait. Raids aériens intensifs, infrastructures détruites, projets anéantis, angoisses perpétuelles… Cette réalité n’est pas la nôtre. Laissons-nous reprendre par ce rêve enchanteur, mais cette fois en n’oubliant pas de nous activer. Il peut devenir notre réalité si nous œuvrons tous ensemble a sa réalisation, si pour une fois le Liban devient plus important que les rêves de gloire et de puissance individuels. Comme le dit un célèbre proverbe : « La récolte vient en semant. » Il est temps que nous Libanais commencions à semer. À bon entendeur… Rana HATEM
Démocratie, justice, liberté, égalité, droits de l’homme, que de beaux mots réclamés par des personnes qui se donnent le droit de vie ou de mort sur toute une population, un pays. Ces mêmes personnes qui, sur un ton condescendant, s’excusent et se désolent du « collateral damage » de Cana ou expliquent pourquoi un cessez-le-feu ne peut avoir lieu.
Les Nations unies,...