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Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth remonte la pente dans la perspective d’un cessez-le-feu imminent

La Bourse de Beyrouth, qui avait plongé pendant la première semaine d’août après la reprise de ses activités dans la crainte d’une extension de l’offensive israélienne contre le Liban, a entamé la semaine dernière dans l’expectative en attendant un cessez-le-feu qui ne s’est concrétisé que vers sa fin. Dans cette attente, le marché libanais des valeurs mobilières s’est focalisé sur les 3 « R » : les risques d’une intensification des hostilités, les représailles et la récession, nous a indiqué un professionnel. Et d’ajouter qu’on est à des cours de braderie qui incluent aujourd’hui non pas seulement les horreurs qu’on a vues dans plusieurs régions du pays et le net ralentissement de tous les secteurs de son économie, mais pratiquement une guerre qui perdure. Et comme il n’y a pas de guerre sans fin, il faut procéder à une chasse aux bonnes affaires par tâtonnement, a-t-il conclu. Dans la perspective donc d’un cessez-le-feu qui a commencé à se dessiner dès le milieu de la semaine passée, certains investisseurs se sont lancés dès lors dans cette voie pour profiter surtout des bas cours actuels de Solidere dont la région où elle se trouve géographiquement était épargnée des destructions. Et sans manquer de la visibilité au double niveau politique et économique, ils ont cherché à profiter du fléchissement des actions de cette société de 15,71 $ à 14,93 $, soit la limite de baisse autorisée (limit down) d’une séance à l’autre (-5 %), mercredi dernier, pour les racheter. En effet, 1 109 680 actions des deux catégories A et B de cette société devaient faire l’objet de transactions à la baisse puis à la hausse pendant cette journée avant de céder du terrain le lendemain devant les obstacles posés au projet franco-américain de cessez-le-feu. Mais à la veille du week-end et avec la multiplication des signes d’un compromis à ce sujet qui semblait prendre le dessus, on a relevé un nouveau regain d’intérêt pour les actions de cette société qui ont opéré vendredi dernier une hausse d’espoir touchant la limite autorisée de 5 % (limit up). Finalement ses actions A sont parvenues à achever la semaine dernière à 16,08 $ contre 15,71 $ à la fin de la semaine qui l’a précédée (+2,36 %) et ses actions B à 16,05 $ contre 15,71 $ également pendant la même période (+2,16 %). Ce mouvement haussier est d’autant plus significatif qu’il s’est accompagné d’un regain d’activité portant sur 1 573 255 actions des deux catégories d’une valeur de 24 040 852 $, soit 87,01 % de l’ensemble de la cote, contre 132 456 actions A et B d’une valeur de 2 167 330 $ (38,65 % de la cote) pendant la même période. Pour ce qui est du compartiment des bancaires, qui a représenté 12,52 % du marché la semaine dernière avec 537 083 titres négociés d’une valeur de 3 459 671 $ contre 494 702 titres d’une valeur de 3 278 617 $ (58,48 % du marché) pendant la semaine qui l’a précédée, il a été diversement orienté. D’un côté, on a relevé la hausse des certificats GDR des banques BLOM de 62,35 $ à 62,70 $ (+0,56 %) et Audi de 57,40 $ à 57,50 $ (+0,17 %). Et d’un autre côté, la baisse des actions de la Byblos Bank aussi bien ordinaires de 1,85 $ à 1,74 $ (-5,95 %) que prioritaires de 1,83 $ à 1,77 $ (-3,28 %). Sur le restant de la cote, le cimentier Holcim s’est distingué encore une fois la semaine dernière par une nouvelle et sensible hausse de 12,87 % à 2,28 $ contre 2,02 $ à la fin de la semaine qui l’a précédée, les opérateurs anticipant toujours une augmentation de la demande de ciment pour les besoins de reconstruction du pays. Cela étant, l’indice BLOM des valeurs libanaises est parvenu à recouvrer une bonne partie du terrain qu’il avait abandonné pendant la semaine se terminant au vendredi 4 août, progressant de 1 197,01 points à 1 216,08 points, en hausse de 1,59 % d’une huitaine à l’autre. Ce mouvement s’est produit dans un marché relativement très actif avec la négociation de 2 169 539 titres d’une valeur de 27 629 465 $ contre 665 308 titres d’une valeur de 5 607 007 $ pendant la même période. Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth, qui avait plongé pendant la première semaine d’août après la reprise de ses activités dans la crainte d’une extension de l’offensive israélienne contre le Liban, a entamé la semaine dernière dans l’expectative en attendant un cessez-le-feu qui ne s’est concrétisé que vers sa fin.
Dans cette attente, le marché libanais des valeurs...