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Irak - Mesures de sécurité draconiennes dans la ville sainte chiite Tensions à Najaf au lendemain d’un attentat sanglant

La situation était tendue vendredi dans la ville sainte chiite de Najaf, à 160 km au sud de Bagdad, au lendemain d’un attentat-suicide unanimement condamné, qui a fait 35 morts. « Nous avons pris des mesures draconiennes en raison des prières (le vendredi est jour de prière collective, ndlr). La circulation en voiture est interdite dans la vieille ville », a affirmé une source policière à l’AFP, qui a précisé que de nombreux policiers en civil avaient été déployés et étaient prêts à intervenir en cas de besoin. Les mesures de sécurité autour du mausolée de l’imam Ali ont également été renforcées. Jeudi, un kamikaze a réussi à passer plusieurs postes de sécurité avant de se faire repérer lors d’un ultime contrôle et d’actionner l’explosif qu’il portait sur lui. 35 personnes, dont six gardes qui tentaient de maîtriser le kamikaze, ont été tuées et 122 blessées. De nombreuses personnes ont rendu hommage aux victimes, dans une mosquée, avant les funérailles qui devaient avoir lieu dans l’après-midi. « La répétition de tels actes criminels confirme qu’il s’agit d’attaques de takfiri (extrémistes sunnites, ndlr), baassistes et saddamistes dont la sale guerre confessionnelle vise les descendants du Prophète », a affirmé Abdel Aziz Hakim, qui dirige le Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII), l’un des principaux partis chiites. Dans le reste du pays, les violences se sont poursuivies hier. Deux policiers ont été tués et quatre blessés dans l’explosion d’un engin artisanal au passage de leur patrouille à Hawija (330 km au nord de Bagdad), selon la police, qui assure avoir arrêté 30 personnes dans le cadre de l’enquête. La police de Kirkouk (Nord) a par ailleurs affirmé avoir arrêté deux personnes soupçonnées d’appartenir au réseau terroriste el-Qaëda, lors d’une opération conjointe avec l’armée américaine dans la nuit de jeudi à vendredi au sud de Kirkouk. À Kout (175 km au sud-est de Bagdad), des hommes armés ont mitraillé la façade des bureaux de l’Union patriotique kurde (UPK), dirigée par le président irakien Jalal Talabani. Un gardien a été blessé. Un incendie provoqué par les assaillants a été maîtrisé. Des manifestations antikurdes ont en outre eu lieu à Bassora, la deuxième ville du pays, dans le sud chiite. Ces frictions entre chiites et Kurdes trouvent leur origine dans un article hostile à un imam chiite, publié récemment par le journal kurde al-Ittehad, appartenant à l’UPK. L’imam Ahmad al-Yacoubi avait remis en cause la prise de contrôle progressive par les Kurdes de la ville de Kirkouk, disputée entre Arabes, Kurdes et Turcomans. Le président Talabani avait reçu une délégation du parti chiite Fadhila (Vertu) jeudi pour tenter d’apaiser le différend. Par ailleurs, les opérations se poursuivent à Bagdad, dans le cadre du lancement de la deuxième phase de « En avant ensemble », le plan de sécurité destiné à ramener l’ordre dans la capitale, en proie à de sanglantes violences confessionnelles. À Bagdad, le ministère de la Santé a annoncé jeudi que la morgue de la capitale avait reçu « les corps de 1 850 personnes au mois de juillet, pour la plupart tuées par balles », contre 1 350 en juin. D’après un récent rapport des Nations unies, 100 Irakiens sont tués en moyenne chaque jour.

La situation était tendue vendredi dans la ville sainte chiite de Najaf, à 160 km au sud de Bagdad, au lendemain d’un attentat-suicide unanimement condamné, qui a fait 35 morts.
« Nous avons pris des mesures draconiennes en raison des prières (le vendredi est jour de prière collective, ndlr). La circulation en voiture est interdite dans la vieille ville », a affirmé une...