Santé publique - 60 % des établissements suspendront leurs activités dans les prochains jours L’OMS appelle à créer un couloir humanitaire pour acheminer les carburants vers les hôpitaux

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis hier en garde contre une catastrophe humanitaire si les carburants ne sont pas assurés au Liban dans les plus brefs délais. L’organisation a appelé les différentes parties à œuvrer pour assurer un couloir humanitaire afin d’acheminer les carburants qui constituent « une priorité » pour ce secteur. « Soixante pour cent des hôpitaux et autres services de santé suspendront leurs activités dans les prochains jours si les carburants ne sont pas assurés cette semaine », avertit l’organisation, dans un communiqué, notant que la situation s’aggravera la semaine prochaine. « En raison de la coupure du courant dans les zones de combat, les hôpitaux et d’autres services de santé comptent sur le mazout pour faire fonctionner leurs générateurs, poursuit le communiqué. Le courant est indispensable dans ce secteur, principalement dans les blocs opératoires, dans les unités d’urgence et de réanimation, pour faire fonctionner les réfrigérateurs de vaccins, comme pour l’administration de certains traitements. Il est également nécessaire pour l’hygiène et la distribution de l’eau potable. » Notant que l’OMS a reçu des rapports affirmant que les réserves de carburants diminuent « dangereusement », le communiqué précise qu’un hôpital de Marjeyoun « interrompera ses activités aujourd’hui même ». Le Liban compte 12 000 lits d’hôpital, chacun d’entre eux a besoin en moyenne de 80 litres de carburant par semaine pour fonctionner. « Sans les carburants, les hôpitaux seront paralysés, insiste l’OMS. Les provisions en carburants constituent une affaire de vie ou de mort pour le fonctionnement d’un hôpital. Nous exhortons toutes les parties à assurer un couloir humanitaire pour acheminer les carburants vers les hôpitaux. »