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Colombie - Bogota en état de siège Uribe investi président dans l’indifférence de ses pairs

La cérémonie d’investiture du président colombien Alvaro Uribe, principal allié des États-Unis en Amérique du Sud, s’est déroulée sans incident majeur lundi dans une capitale en état de siège face à un regain d’attaques de la guérilla des FARC. Dans Bogota, l’armée et la police, redoutant des attentats, avaient mis en place un impressionnant dispositif de sécurité pour cette nouvelle prise de fonctions d’Alvaro Uribe, réélu le 28 mai avec 62 % des voix pour un second mandat présidentiel. Une vingtaine d’hélicoptères ont survolé la capitale et des chars ont sillonné les rues du centre-ville qui avait été vidé pour l’occasion de sa population. Des tireurs d’élite de la police, qui avait mobilisé 30 000 hommes à Bogota, étaient postés sur les toits des immeubles proches du palais présidentiel. Dans son discours, le président Uribe a réitéré qu’il était disposé à mettre fin à la guerre civile en Colombie, mais il a demandé aux groupes armés de « prendre des mesures irréversibles » qui prouvent leur volonté de négocier. Il a affirmé qu’il ne permettrait pas de « paix trompeuse ». Seuls onze chefs d’État ont participé à la cérémonie d’investiture de M. Uribe, car les principaux présidents d’Amérique latine, notamment ceux de gauche, se sont désistés, invoquant d’autres engagements. Selon M. Gaviria, chef du Pôle démocratique (gauche), « ce n’est pas une coïncidence si tous les dirigeants qui représentent la ligne progressiste du continent ne sont pas venus ». « Leur absence illustre le décalage entre la ligne politique du président colombien et celle qui règne dans le reste du continent », a-t-il ajouté. Ainsi, étaient notamment absents Hugo Chavez (Venezuela), Iñacio Lula da Silva (Brésil), Evo Morales (Bolivie), Vicente Fox (Mexique) et Tabare Vazquez (Uruguay). La presse colombienne soulignait, elle, dans ses éditoriaux « la solitude du pouvoir » du président qui a compté les « chaises vides » pendant son investiture.

La cérémonie d’investiture du président colombien Alvaro Uribe, principal allié des États-Unis en Amérique du Sud, s’est déroulée sans incident majeur lundi dans une capitale en état de siège face à un regain d’attaques de la guérilla des FARC.
Dans Bogota, l’armée et la police, redoutant des attentats, avaient mis en place un impressionnant dispositif de...