Viol et meurtres en Irak : un soldat américain a signé une confession écrite

L’agent spécial Benjamin Bierce a été témoigné hier lors d’une audience préliminaire, dans le camp Liberty à Bagdad, destinée à déterminer si quatre soldats américains accusés de viol et de meurtres sont passibles de la cour martiale. L’agent Bierce a déclaré que le soldat James Barker, 23 ans, avait avoué au cours d’un interrogatoire avoir participé au viol et au meurtre d’une Irakienne de 14 ans et au meurtre de sa famille, dans la nuit du 11 au 12 mars à Mahmoudiyah, à 30 km au sud de Bagdad. Barker a signé ses aveux, selon l’agent Bierce. Les soldats mis en cause, après une soirée arrosée, se sont déguisés après que l’un d’entre eux, Steven Green, 20 ans, eut suggéré « qu’il voulait aller dans une maison et tuer des Irakiens ». Steven Green a été inculpé le 4 juillet aux États-Unis dans la même affaire. Il plaide non coupable et sera jugé par la justice civile, l’armée l’ayant renvoyé pour « désordres psychologiques ». L’un des soldats est resté à l’extérieur faire le guet, selon le témoignage sous serment de l’agent Bierce. Le sergent Paul Cortez, 23 ans, et James Barker ont alors tenté de violer l’adolescente. « Barker a expliqué qu’il avait des difficultés à avoir une érection et qu’il n’était pas sûr d’avoir pénétré la jeune fille », selon Bierce. Pendant ce temps, Green avait emmené le père et la mère de la victime, ainsi que sa sœur de cinq ans dans une autre pièce. Des coups de feu ont retenti puis il est rentré en disant : « Ils sont tous morts. Je les ai tués. » Green a alors violé la jeune fille, avant de la tuer avec un fusil d’assaut AK-47 saisi. Les soldats ont ensuite tenté de brûler les corps. Après les meurtres, les soldats sont retournés à leur poste de contrôle, situé à 200 m de la maison, où ils ont « fait griller des ailes de poulet », selon le témoignage de l’agent Bierce.