Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Prends pas la peine de dire au revoir…

... Car ces mots-là sont inutiles : c’est une chanson, une très vieille chanson de ma jeunesse. Qui continue par : il ne tient qu’à toi de rester. Pauvre Liban, pauvre terre de lait et de miel ! Pourquoi faut-il que pour certains, ce soit une terre de plaies et de fiel ? Vivre des années en France et puis décider d’y retourner après un an est un choix, et Dieu merci, nous avons la liberté dans ce pays de partir où et quand nous voulons, il n’y a pas de visa de sortie ni de formalités, sauf celle de faire ses bagages et de s’en aller. Mais partir est un choix, en avoir des remords, peut-être. Mais fuir ses regrets, en en faisant supporter le poids à tous les Libanais est un outrage à tous ceux qui ont décidé de rester. Ce peuple égoïste, hypocrite, rempli d’amertume et de vices, ce peuple qui a délaissé son foyer au Sud, dans la Békaa, dans la banlieue sud et à Achrafieh pour aller se vautrer dans les délices de Faqra et de Faraya... Si on vit à Barbès, faut-il lancer des pierres aux résidents de Passy et de Neuilly-sur-Seine ? Quelle turpitude, quel manque de conscience et d’amour de la patrie, car pour aimer le Liban, il faut le quitter, s’occuper de sa carrière et penser à son avenir comme tout honnête Libanais. Merci pour les leçons d’altruisme. C’est très « in » de se gausser des Libanais, qui ne font rien d’autre que de s’empiffrer de tous les « délices » de la vie : bombardements, déplacements, manque du nécessaire et du superflu, douceur des files de voitures devant les stations-service, achat dans un supermarché de ce qu’on trouve et non pas ce qu’on veut. Et moi, pauvre de moi, je suis blotti dans ma crèche, à Achrafieh, et rêvant de Faqra, Faraya… et des Champs-Élysées. Mais je dis à tous ceux qui partent : c’est votre choix, Dieu vous bénisse, mais « Prends pas la peine de dire adieu ». Pars tranquille, prends tes bagages avec toi et surtout ne nous laisse pas tes remords, nos ennuis nous suffisent. Georges S. A. ARRAGE
... Car ces mots-là sont inutiles : c’est une chanson, une très vieille chanson de ma jeunesse. Qui continue par : il ne tient qu’à toi de rester.
Pauvre Liban, pauvre terre de lait et de miel ! Pourquoi faut-il que pour certains, ce soit une terre de plaies et de fiel ?
Vivre des années en France et puis décider d’y retourner après un an est un choix, et Dieu merci,...