Aucun secteur de production n’a été épargné

La guerre menée par Israël au Liban n’a épargné aucun secteur d’activité. Le tourisme, l’industrie, l’agriculture et le commerce connaissent des pertes qui avoisineraient les milliards de dollars, annonce le Conseil des secteurs de production. Ces pertes seront encore plus visibles dans deux ou trois mois, ajoute-t-il. À l’issue d’une réunion d’urgence, le Conseil a dressé samedi un premier bilan des pertes enregistrées par chacun des secteurs-clés de l’économie libanaise. Le tourisme est ainsi victime d’une « catastrophe totale et généralisée » qui a touché tous les établissements touristiques, aussi bien les hôtels et les chambres meublées que les restaurants, les loisirs et les agences de voyages. Ces établissements s’étaient pourtant préparés à une saison touristique prometteuse. De fait, les pertes enregistrées jusqu’à ce jour s’élèveraient à plusieurs centaines de milliers de dollars. Le Conseil promet des estimations plus fines prochainement. Quant à l’industrie, elle connaît une situation de « paralysie quasi totale ». Ainsi, les pertes sont évaluées à des dizaines de milliers de dollars. Concernant l’agriculture, le Conseil parle « d’effondrement complet ». Les bombardements et les coupures des routes ont en effet conduit à la pourriture de l’ensemble de la récolte estivale. Ceci s’est répercuté sur les agriculteurs qui ont enregistré des pertes financières notables. Enfin, le secteur commercial a été atteint par une « paralysie totale ». En effet, la plupart des commerces ont été fermés et l’échange commercial avec le reste du monde est au point mort. Les pertes du secteur s’élèveraient à plusieurs milliards de dollars, « bien au-delà des chiffres qui circulent actuellement ». Le Conseil des secteurs de production a conclu son communiqué en affirmant que « le travail sera maintenant dirigé vers la demande de soutien et d’aide », tout en remerciant l’Arabie saoudite et le Koweït pour leurs aides financières.