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Téhéran dément tout soutien militaire au Hezbollah Un dignitaire iranien fustige l’impuissance du Conseil de sécurité

Un dignitaire religieux iranien radical a fustigé hier l’impuissance de l’ONU dans la crise libanaise, tout en soulignant de nouveau que l’Iran ne renoncerait pas à son programme nucléaire. Lors de la prière dans une mosquée de Téhéran, Ahmad Khatami, un influent dignitaire, a qualifié de « cadavre » le Conseil de sécurité de l’ONU, incapable de s’entendre sur une déclaration ferme condamnant l’attaque israélienne mardi contre un poste de l’ONU au Liban, qui a tué quatre observateurs étrangers. « L’humanité devrait penser à une nouvelle organisation des Nations unies. Celle-ci ne peut plus rien faire. Cette organisation, dans laquelle de grandes puissances ont un droit de veto, défend des criminels et non les droits de l’homme », a-t-il dit. « Les États-Unis sont les principaux combattants dans cette bataille. Ils veulent un nouveau Proche-Orient qui leur soit complètement soumis. Mais l’existence du Hezbollah vient contrecarrer leur projet », a déclaré le dignitaire chiite devant des fidèles. Il a dans la foulée à nouveau défendu le droit de son pays à disposer de l’énergie nucléaire. « Soyez assurés que la République islamique ne renoncera pas à son droit inaliénable à disposer d’une technologie nucléaire pacifique. Vous ne pouvez pas priver l’Iran de ses droits par des résolutions votées par un Conseil de sécurité inefficace et incapable de fonctionner », a-t-il dit. Cette déclaration est intervenue au lendemain du report sine die d’une réunion du Conseil de sécurité sur ce dossier brûlant qui devait avoir lieu jeudi. Certains diplomates à New York ont laissé entendre que ce report était lié aux divisions du Conseil de sécurité sur le bombardement israélien d’un poste de l’ONU, qui a suscité l’indignation de nombreux pays, dont celle de la Chine qui a perdu un de ses ressortissants dans cette attaque. Des diplomates ont déclaré craindre que l’impasse sur le Liban ait des conséquences dans les négociations sur l’Iran, qui divisent déjà le Conseil. La Chine et la Russie ne s’entendent notamment pas avec les États-Unis sur la marche à suivre pour convaincre l’Iran de renoncer à l’enrichissement d’uranium, qui pourrait à terme permettre à ce pays de se doter de l’arme nucléaire. Téhéran assure pour sa part que son programme nucléaire ne comporte aucun volet militaire. L’Iran est par ailleurs accusé par Israël et par plusieurs pays occidentaux de fournir au Hezbollah des armes, notamment des roquettes, ce que Téhéran a une nouvelle fois démenti hier. « L’aide de la République islamique au Hezbollah est humanitaire, politique et diplomatique. Nous n’avons rien à cacher » sur ce soutien, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi à la télévision d’État. « S’il y avait un soutien militaire, nous l’aurions annoncé », a-t-il dit. « De plus, s’il y avait un soutien militaire, Israël aurait été vaincu beaucoup plus tôt », a-t-il ajouté.
Un dignitaire religieux iranien radical a fustigé hier l’impuissance de l’ONU dans la crise libanaise, tout en soulignant de nouveau que l’Iran ne renoncerait pas à son programme nucléaire.
Lors de la prière dans une mosquée de Téhéran, Ahmad Khatami, un influent dignitaire, a qualifié de « cadavre » le Conseil de sécurité de l’ONU, incapable de s’entendre sur...