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Actualités - CHRONOLOGIE

Cyclisme - Le vainqueur du Tour de France 2006 contrôlé positif L’avenir obscurci pour Floyd Landis

L’avenir s’est obscurci pour l’Américain Floyd Landis, le vainqueur du Tour de France cycliste, qui se retrouve en sursis après l’annonce d’un résultat positif à une première analyse antidopage et contraint de prouver son innocence. Dès qu’il a appris le résultat du contrôle pratiqué par le Laboratoire français de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), Landis est parti en direction de l’Allemagne pour consulter son médecin. « Je l’ai retiré de toute course comme le prévoit le code de conduite signé par mon équipe », a déclaré le responsable de sa formation Phonak, John Lelangue. En soirée, jeudi, l’Américain a nié s’être dopé dans un court entretien à un journal américain. Mais il a dit être « réaliste » et ne se faire « aucune illusion » sur le résultat de la contre-analyse qu’il va demander comme le règlement lui en donne le droit. Si le résultat de l’échantillon « B » pratiqué par le même laboratoire confirme celui du « A », ce qui se produit... presque toujours dans les contrôles antidopage, il reviendra à la fédération qui a délivré sa licence à Landis d’ouvrir une procédure disciplinaire. En l’occurrence, la Fédération américaine de cyclisme. Du whisky du Tennessee Ce sera alors à Landis d’avancer ses arguments, en d’autres termes d’apporter des preuves qu’il existe une explication autre que le dopage pour son rapport testostérone/épitestostérone trop élevé. Mais, selon le spécialiste du dopage au quotidien L’Équipe, « la testostérone retrouvée est d’origine exogène ». Pour démontrer sa nature (exogène ou endogène), les chercheurs s’appuient sur la technique d’analyse par spectrométrie de masse isotopique du carbone. Autre avantage de l’analyse isotopique, elle possède une fenêtre de détection sensiblement plus longue après la prise du produit. Dans ses premières réponses, le coureur américain a évoqué un taux qui serait naturellement élevé de testostérone et aussi un problème de thyroïde. En ajoutant, étrangement, « qu’il n’en voudra à personne de ne pas (le) croire ». Au-delà des premières explications, poursuivies par la révélation de la consommation de whisky (du Tennessee) à la veille de sa cavalcade dans l’étape de Morzine, Landis peut également étoffer son dossier médical. John Lelangue a évoqué jeudi cette éventualité en parlant d’examens d’endocrinologie. Attendre plusieurs mois Après le verdict, le coureur ou l’Union cycliste internationale (UCI) peuvent interjeter appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Il faudra donc attendre encore probablement plusieurs mois avant de connaître le nom du vainqueur du Tour de France 2006. Dans un cas semblable, survenue à la Vuelta 2005, la confirmation de la victoire sur le tapis vert du Russe Denis Menchov, après le déclassement de l’Espagnol Roberto Heras (convaincu de dopage à l’EPO), est intervenue... au printemps 2006. Plus de six mois après la conclusion de l’épreuve. Pour Landis (30 ans), qui encourt une suspension de deux ans, l’autre hypothèque sur l’avenir concerne l’intervention chirurgicale à sa hanche droite. L’Américain a annoncé pendant la première journée de repos du Tour, à Bordeaux, qu’il doit se faire poser une prothèse. L’opération, une première pour un sportif de ce niveau, devrait intervenir dans un délai de deux mois. Dans une déclaration prémonitoire, à la veille de l’arrivée du Tour, Landis avait évoqué la possibilité de ne pas être présent au départ de l’édition 2007 : « Je vais me battre pour revenir, l’année prochaine peut-être, et si ce n’est pas possible l’année suivante. » L’attente risque d’être plus longue.
L’avenir s’est obscurci pour l’Américain Floyd Landis, le vainqueur du Tour de France cycliste, qui se retrouve en sursis après l’annonce d’un résultat positif à une première analyse antidopage et contraint de prouver son innocence.
Dès qu’il a appris le résultat du contrôle pratiqué par le Laboratoire français de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), Landis est...