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Une trentaine de tués lors de violences à travers le pays Bush renforce les troupes américaines à Bagdad pour faire cesser la tuerie

Le président George W. Bush a annoncé hier l’envoi prochain à Bagdad de troupes américaines venant de la province irakienne pour faire face à la recrudescence de la violence, lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki. Le Premier ministre irakien et le général George Casey, commandant de la force multinationale en Irak, « se sont mis d’accord pour déployer des troupes américaines supplémentaires et du personnel de sécurité irakien à Bagdad dans les prochaines semaines », a déclaré le président américain. Ces troupes « viendront d’autres régions du pays », a-t-il précisé. « Nos commandants militaires me disent que ce redéploiement reflétera mieux les conditions actuelles sur le terrain en Irak », a indiqué M. Bush. L’annonce, attendue, du redéploiement d’une partie des quelque 130 000 soldats américains stationnés en Irak intervient après l’échec du plan de sécurisation de la capitale mis en œuvre en juin par M. Maliki, quelques semaines après sa prise de fonctions. Elle répond à une forte recrudescence de la violence à Bagdad au cours des dernières semaines. M. Bush a reconnu la persistance de cette violence : « Il ne fait aucun doute que la situation est difficile à Bagdad. Il ne fait aucun doute que la situation est difficile dans d’autres parties de l’Irak. Mais il y a aussi des endroits où on fait des progrès », a-t-il dit en invoquant le récent transfert de l’entière responsabilité de la sécurité aux autorités civiles irakiennes dans une province méridionale du pays. Le redéploiement des troupes américaines vers Bagdad s’accompagnera d’un renforcement de l’équipement des forces irakiennes pour qu’elles disposent d’une mobilité, d’une puissance de feu et d’une protection plus grandes, a dit M. Bush. Il impliquera aussi un ajustement de la stratégie passant par une présence accrue des forces de sécurité dans les quartiers de la capitale, a dit M. Bush. Quant aux effectifs américains, M. Bush a rapporté les inquiétudes de M. Maliki devant les pressions exercées aux États-Unis sur l’Administration américaine pour un rapatriement rapide de troupes. M. Maliki s’est montré « très clair ce matin » au cours de leurs entretiens d’environ deux heures, « il dit qu’il ne veut pas que les troupes américaines quittent son pays avant que son gouvernement ne soit en mesure de protéger le peuple irakien. Et je lui ai assuré que l’Amérique n’abandonnera pas le peuple irakien ». Sur le terrain, trente personnes ont été tuées hier. Une attaque contre des ouvriers d’une base militaire irakienne dans le nord du pays a coûté la vie à quatre personnes. Auparavant, des hommes armés ont attaqué un check-point policier vers 16h00 heure locale près de Doujail, une localité chiite, au nord de Bagdad, tuant cinq policiers et en blessant un avant de prendre la fuite. Par ailleurs, six policiers ont été tués et 30 blessés lors d’affrontements à l’arme automatique entre forces de l’ordre et groupes armés dans le centre de Bagdad, près de la zone verte, le secteur ultraprotégé de la capitale irakienne où se trouvent les bureaux du gouvernement irakien et l’ambassade des États-Unis. Les affrontements ont duré une trentaine de minutes. Un attentat à la voiture piégée a également tué un policier et blessé 12 personnes (sept policiers et cinq civils) à Bagdad, selon la police. Parallèlement, dix civils sont morts lors de diverses attaques dans la capitale irakienne. Sept cadavres ont, en outre, été retrouvés par la police dans la capitale et sa région.

Le président George W. Bush a annoncé hier l’envoi prochain à Bagdad de troupes américaines venant de la province irakienne pour faire face à la recrudescence de la violence, lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki.
Le Premier ministre irakien et le général George Casey, commandant de la force multinationale en Irak, « se sont...