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Actualités - OPINION

Ma famille se meurt dans l’indifférence générale

Sept jours de destruction. Sept jours d’angoisse folle. Sept jours d’abomination sans nom. Le monde fut, d’après certains, créé par Dieu en sept jours. Le nôtre fut démoli en autant de temps par le peuple soi-disant élu de ce même Dieu. Le nôtre ? Celui de ma future femme, d’abord et avant tout. Des décombres de Beyrouth d’où elle s’extrait au risque de se faire littéralement massacrer sur place, aux ruines des villages du Sud du Liban dans lesquels se terrent encore le reste de sa famille et ses deux petites sœurs, les méthodes tristement célèbres de Tsahal n’ont pas évolué d’un poil depuis l’époque où Sharon massacrait déjà les Palestiniens avant même la création de l’État hébreux ; torture, brutalité, massacres purs et simples, viols, utilisation d’armes interdites, mensonges. Et cette haine, cette haine bestiale, attisée par des dirigeants toujours plus abrutis de violence, toujours plus soutenus par l’Oncle Sam et les Britanniques. Cette haine toujours plus assoiffée du sang de ces gens, ces Arabes qui, pour eux, n’ont jamais été placés bien haut dans l’échelle de l’évolution. Israël tue, Israël ment, Israël triche, Israël se moque des vies des non-juifs, Israël insulte les droits de l’homme jour après jour et ce depuis plus de 60 ans. Israël sème la mort à coup d’armes modernes bien au-dessus des capacités de quelques groupes armés. Le Hezbollah utilise des roquettes de fabrication syrienne, chargées de 45 kilos d’explosifs ? Israël utilise des F-16 de fabrication américaine, balançant des bombes d’un quart de tonne ! Israël utilise des hélicoptères, des missiles, des armes, des bateaux de fabrications américaines qui ont ramené le Liban à l’âge de pierre en une semaine ! L’Iran et la Syrie fournissent des armes à Nasrallah ? Et alors ? Les Américains et les Britanniques arment Israël jusqu’aux dents ! Cela veut-il dire pour autant que Bush et Blair font la guerre au peuple libanais ? De qui se moque-t-on ? Combien de mensonges et d’hypocrisie devrons-nous encore supporter ? Combien de morts innocents devrons-nous encore pleurer ? Combien de fois devrons-nous reconstruire ce si beau pays, bouc émissaire du jeu immonde et scandaleux des puissances qui sont derrière les génocides dans cette région ? Les méthodes moyenâgeuses d’Israël parfument leur généreux plan de paix, plan auquel personne n’a jamais cru et surtout pas les dirigeants israéliens, d’une saveur toute particulière : la saveur du massacre, de la torture, du viol et de la destruction systématique de tout pays qui pourrait un jour le concurrencer au niveau économique, technologique ou politique dans la région. Les méthodes fascisantes israéliennes se résument en un seul mot : génocide. La réponse des dirigeants occidentaux se résume elle aussi en un seul mot : silence. Honte à nous tous pour notre silence assourdissant ! Honte à l’ONU qui refusa des réfugiés avant qu’ils ne se fassent pulvériser au phosphore dans leur minibus, à la recherche d’une porte ouverte ! Honte aux Américains qui acceptent encore de payer par leurs impôts la politique hitlérienne de leur Administration, honte aux Européens dont l’envoyé spécial sur place, M. Solana, n’a eu ni le cran ni l’amour-propre de répondre à l’arrogance insultante des dirigeants juifs qui lui ont tout simplement cloué le bec devant les caméras israéliennes. Trop de courbettes peut devenir dangereux à cet âge-là, cher M. Solana. Honte au Hezbollah qui n’a toujours pas compris qu’il n’était qu’un pion sur l’échiquier moyen-oriental et pour qui le Liban n’est guère plus qu’une monnaie d’échange ! Enfin, d’abord et avant tout, honte à toi, Israël. Peuple militaire, peuple arrogant, peuple incapable de répondre à toute problématique par autre chose qu’une violence aussi brutale qu’insupportable ! Honte à toi, Israël, qui perpétue cette guerre éternelle dont tu te nourris, au risque d’y perdre la vie de tes propres fils ! N’oublie jamais que l’on récolte toujours ce que l’on sème. Dominique WARREYN Depuis Amman, en fuite du Liban
Sept jours de destruction. Sept jours d’angoisse folle. Sept jours d’abomination sans nom. Le monde fut, d’après certains, créé par Dieu en sept jours. Le nôtre fut démoli en autant de temps par le peuple soi-disant élu de ce même Dieu.
Le nôtre ? Celui de ma future femme, d’abord et avant tout. Des décombres de Beyrouth d’où elle s’extrait au risque de se faire...