Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

OMC Les Six à la recherche de concessions simultanées

Les six grands acteurs de l’OMC (Australie, Brésil, États-Unis, Inde, Japon et UE) tentaient hier à Genève d’éviter l’échec de cinq années de discussions sur un nouvel ordre commercial mondial en se mettant d’accord sur une série de concessions simultanées. Les ministres chargés du Commerce des cinq pays et le commissaire européen Peter Mandelson ont entamé hier matin leurs discussions à l’ambassade des États-Unis, a rapporté le porte-parole de la délégation américaine, Sean Spicer. Le groupe des Six (G6), dont l’accord est considéré comme un préalable indispensable à un compromis entre les 149 pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), doit discuter de façon quasi continue jusqu’à aujourd’hui après-midi avec le directeur général de l’OMC, Pascal Lamy. Les participants ont pour mission de débloquer du cycle de négociations de Doha, lancé fin 2001 dans la capitale du Qatar avec pour objectif de mettre la libéralisation des échanges au services du développement des pays pauvres. Ce cycle, qui aurait déjà dû s’achever fin 2004, bute sur un différend de longue date entre pays du Nord et du Sud à propos de l’agriculture. Il doit absolument être conclu avant la fin de cette année pour pouvoir être ratifié par le Congrès américain. Mais un premier accord chiffré de baisse des droits de douane et des subventions doit auparavant être trouvé dans les plus brefs délais. Depuis près de cinq ans, chacun des protagonistes se dit ouvert à des concessions, mais à condition que les autres fassent le premier pas. La représentante américaine pour le Commerce, Susan Schwab, l’a encore répété vendredi, en expliquant que son pays était prêt à réduire ses subventions agricoles si les autres pays abaissent davantage leurs droits de douane appliqués à l’agriculture. « Les États-Unis sont prêts à faire preuve de flexibilité, mais nous ne pouvons pas négocier avec nous-mêmes. Tous les pays doivent faire preuve de flexibilité, d’engagement et de courage politique dans les semaines à venir si nous voulons conclure le cycle de Doha par un accord ambitieux et équilibré », a indiqué Mme Schwab dans un communiqué. D’où l’idée de Pascal Lamy, chargé au début du mois d’une mission de bons offices après l’échec d’une session de négociations à Genève, d’obtenir des Six qu’ils s’engagent simultanément à des concessions mutuelles afin de produire le déclic espéré. « Ce qu’il faut désormais, c’est arrêter ce jeu de la feuille, du caillou et des ciseaux », observe un haut responsable américain. La négociation est faite d’un si grand nombre de pièces différentes que tout le monde doit bouger en même temps, explique-t-il. Le sommet du G8 à Saint-Pétersbourg a demandé la semaine dernière aux pays membres de l’OMC d’œuvrer « de toute urgence » à la conclusion d’un accord. La détermination des participants du G8 « pourrait se traduire par la percée que nous recherchons depuis des mois », a espéré mardi Mme Schwab. Mais les participants ne s’attendaient pas à une percée durant ces deux journées de discussions, qui doit être suivie d’une autre session vendredi et samedi prochains. « C’est une réunion discrète », a observé le porte-parole de M. Mandelson, Peter Power.
Les six grands acteurs de l’OMC (Australie, Brésil, États-Unis, Inde, Japon et UE) tentaient hier à Genève d’éviter l’échec de cinq années de discussions sur un nouvel ordre commercial mondial en se mettant d’accord sur une série de concessions simultanées.
Les ministres chargés du Commerce des cinq pays et le commissaire européen Peter Mandelson ont entamé hier...