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Actualités - OPINION

L’arrêt des cotations à la Bourse de Beyrouth, une décision tardive mais salutaire

Le décor est resté le même sur les marchés libanais la semaine dernière, à une différence près illustrée par la décision du comité directeur de la Bourse de Beyrouth de suspendre la négociation des actions des sociétés et des banques qui y sont cotées sur l’initiative du ministre des Finances, Jihad Azour, en sa qualité d’autorité de tutelle. Cette mesure, quoique très tardive, a été qualifiée de salutaire par les professionnels, dans la mesure où elle devrait épargner au marché des valeurs mobilières davantage de dégâts dans les circonstances très graves que traverse le pays depuis l’offensive dévastatrice et meurtrière d’Israël contre le Liban. À cet égard, on a fait des parallèles avec ce qui s’est passé aux États-Unis juste après les attentats qui avaient frappé le 11 septembre 2001 le World Trade Center à New York et le Pentagone à Washington. Les autorités boursières américaines, représentées par la SEC, avaient, à l’époque, tout de suite suspendu les cotations à Wall Street du 11 au 18 septembre 2001 pour permettre au marché d’amortir ce choc et de limiter les graves pertes auxquelles les investisseurs seraient exposés si la Bourse continuait à fonctionner. Cela d’autant qu’il y a beaucoup d’acteurs sur le marché qui attendent des circonstances pareilles pour spéculer sur l’impact de la tragédie sur les plans économique et financier, ainsi que sur le choc qu’elle exerce sur les investisseurs. Mais il n’en demeure pas moins que le marché a reçu à la fin de la semaine dernière quelques indications rassurantes sur la tenue d’une conférence internationale sur le Liban après-demain à Rome ainsi que sur l’orientation de Solidere à l’étranger. À cet égard, les opérateurs à la Bourse de Beyrouth ont été soulagés d’apprendre que les certificats GDR de cette société cotés à Londres, et dont l’évolution reflète l’orientation de ses actions, ont progressé de 14,50 $, au début de la semaine écoulée, à 15 $, vendredi dernier, en hausse de 3,45 % en moyenne. Ce développement pourrait augurer, selon ces mêmes milieux, d’une tenue relativement bonne des actions de cette société dès la reprise des cotations à la Bourse de Beyrouth. Rappelons que les actions de Solidere avaient abandonné entre 19,11 % sur la catégorie A et 20,87 % sur la catégorie B juste au lendemain de l’offensive israélienne, fléchissant de 21,51 $ et de 21,99 $ respectivement à la veille de cette offensive à 17,40 $, vendredi 14 juillet. Mais les perspectives de cette société sont restées plus ou moins intactes sous plus d’un rapport, et les promoteurs fonciers, qui sont engagés dans plusieurs grands projets du centre-ville, attendent le premier signal d’un retour de la situation dans le pays à la normale pour reprendre leurs activités. Élie KAHWAGI
Le décor est resté le même sur les marchés libanais la semaine dernière, à une différence près illustrée par la décision du comité directeur de la Bourse de Beyrouth de suspendre la négociation des actions des sociétés et des banques qui y sont cotées sur l’initiative du ministre des Finances, Jihad Azour, en sa qualité d’autorité de tutelle.
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