Rechercher
Rechercher

Actualités

Intempéries - Le président Yudhoyono déplore l’impréparation de ses concitoyens Les autorités indonésiennes tentent de se justifier après le drame du tsunami

Le président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, a déploré hier l’impréparation de ses concitoyens au tsunami qui a fait près de 600 morts, au début de la semaine à Java, malgré les dispositions prises après celui, beaucoup plus meurtrier, du 26 décembre 2004. « Cela n’aurait pas dû se produire », a-t-il affirmé au cours d’une visite à Anyer, localité de la côte ouest de Java proche de l’épicentre du nouveau séisme qui a été ressenti la veille jusqu’à Djakarta. Après la catastrophe de 2004, qui a fait près de 170 000 morts dans la seule province d’Aceh, le chef de l’État avait demandé aux autorités locales de rédiger des codes de conduite à respecter en cas de tsunami. « Si cela n’a pas été fait, je le rappelle aux responsables des administrations régionales à travers toute l’Indonésie », a-t-il ajouté. Toutefois, les autorités indonésiennes ont affirmé que le laps de temps, entre le violent séisme sous-marin de lundi et le tsunami qui a suivi peu après, avait été trop court pour pouvoir alerter les habitants sur la côte de Java. Une durée d’environ 20 minutes s’est écoulée entre le séisme de magnitude 7,7 dans l’océan Indien et l’arrivée de la vague sur le rivage, selon l’Agence de sismologie de Djakarta. Le chef de cet organisme a souligné que des centaines de SMS avaient été envoyés par son institut à des responsables locaux 7 minutes après le tremblement de terre. Mais, a-t-il ajouté, il n’existe pas de « procédure méthodique indiquant aux autorités comment convoyer le message à la population ». « Il n’y a pas de système d’alerte dans les régions », a-t-il expliqué. Les SMS ne faisaient pas mention d’un danger explicite de tsunami, a déclaré de son côté le porte-parole de la présidence, Andi Mallerangeng. Selon lui, les messages étaient de surcroît difficilement interprétables par des néophytes. « Par exemple, le SMS qui a été envoyé donnait simplement la longitude et la latitude (du séisme). Sans carte, à moins d’être un navigateur ou un marin, vous ne savez pas où c’est », a-t-il affirmé. Le ministre de la Recherche et de la Technologie, Kusmayanto Kadiman, a été accusé dans des articles de presse d’avoir négligé de transmettre une alerte au tsunami qu’il aurait reçue de l’Agence de sismologie. Il a affirmé avoir bien reçu un message, mais que celui-ci ne mentionnait pas le danger d’un tsunami imminent. Le système d’alerte au tsunami dans l’océan Indien, mis en place à la suite du raz-de-marée catastrophique de décembre 2004 dans la région, n’est pas encore parfait, mais « a bien fonctionné », a pour sa part estimé l’Unesco, « les autorités nationales ayant reçu les informations leur permettant d’agir ». Au niveau du bilan humain, au moins 547 personnes ont été tuées, selon un nouveau décompte des victimes. Au moins 465 personnes ont été blessées et 323 sont portées disparues, a précisé l’Agence nationale de coordination pour les catastrophes. Le raz-de-marée a laissé plus de 50 000 sinistrés sur la côte sud-ouest de Java.

Le président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, a déploré hier l’impréparation de ses concitoyens au tsunami qui a fait près de 600 morts, au début de la semaine à Java, malgré les dispositions prises après celui, beaucoup plus meurtrier, du 26 décembre 2004. « Cela n’aurait pas dû se produire », a-t-il affirmé au cours d’une visite à Anyer, localité de la...