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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre L’agression israélienne et ses retombées

Questions au Hezbollah Merci Hezbollah ! Merci d’avoir choisi le début de l’été comme timing d’attaque ! Merci d’avoir gâché la saison touristique ! Merci d’avoir fait perdre au Liban les millions de dollars qu’il attendait ! Plusieurs grandes questions : – de quel droit prend-il une décision de guerre sans se concerter avec l’État ? – qui lui a donné le feu vert ? – se considère-t-il maître chez lui pour prendre une pareille décision ? – où est la démocratie consensuelle que le Hezbollah a toujours prêchée ? – à qui profite l’attaque de l’aéroport Rafic Hariri qui a coûté des milliards à l’État ? – qui va réparer les dégâts causés par les représailles israéliennes ? Les voisins ou l’Iran, ou le Hezbollah lui-même ? – l’opération n’aurait-elle pas pu attendre la fin de la saison touristique ? – n’aurait-il pas pu obtenir la libération des prisonniers par des négociations indirectes comme par le passé ? Au général Aoun, lui aussi patriote par excellence, pourquoi ce mutisme ? Que va-t-il faire avec la « feuille de route » signée avec le Hezb ? Ne pense-t-il pas que la libération des prisonniers est un prétexte pour appauvrir le Liban et le ramener ainsi de nouveau sous tutelle ? Et au cher gouvernement qui n’était pas au courant de la décision du Hezb, comment permet-il cela ? Jusqu’à quand va-t-il tolérer la présence sur le territoire libanais d’un État dans l’État ? Jusqu’à quand va-t-il couvrir l’action du Hezbollah sans stratégie commune ? Décréter un état d’urgence politique et diplomatique ne suffit pas. Jusqu’à quand nous est-il interdit de décréter un état d’urgence général comme font les autres pays souverains dans des circonstances pareilles ? Pauvre Liban ! Michel BARDAWIL Nous avons déjà donné À l’attention de sayyed Hassan Nasrallah Je suis une citoyenne du Liban, je n’adhère à aucun parti, je n’admire aucun homme politique et nous représentons, mon mari et moi, les deux religions, musulmane et chrétienne. Je suis aussi une mère de famille et avec mon mari, nous travaillons dur, très dur, pour faire vivre cette famille décemment, lui offrir un toit, une éducation, de la nourriture, de l’électricité, des soins, des divertissements, etc. En réaction à votre conférence de presse de mercredi soir, non, je ne peux plus accepter que mon pays soit entraîné une fois de plus dans un cycle de violences. Ni vous entendre dire que pour libérer des prisonniers, nous n’avions pas d’autre choix que de tuer et kidnapper des soldats israéliens et, en conséquence, faire tuer des innocents libanais, créer une panique parmi la population et faire avorter une saison d’été qui aurait permis à beaucoup, non pas de faire des profits, mais de joindre les deux bouts. Tout cela, je peux le dire haut et fort, parce que nous avons déjà donné, et pendant trente ans. Nous avons tous eu nos martyrs, nos morts, nos paniques, nos peurs, nos fuites devant les bombardements, nos nuits dans les abris, bref, notre quotidien de violences brutales et aveugles. Nous avons suffisamment tremblé et pleuré. Oui, mon cœur se serre et la colère m’envahit tous les matins en voyant les images provenant de Palestine, mais je suis plus d’accord d’en payer le prix, d’en subir des conséquences qui, de toute façon, ne serviront à rien d’autre que de rendre encore plus de gens malheureux. Je suis, de plus, tellement déçue par votre «dialogue» stérile, par l’attitude de l’ensemble de la classe politique immature, médiocre et lamentable que je ne sais même pas comment clore ce cri du cœur. Je peux juste vous dire que j’avais 8 ans quand la guerre a commencé, que ma fille aînée a aujourd’hui 8 ans et je ne sais quoi lui dire devant les images de la télé de ce mercredi 12 juillet. Je ferme les yeux, je pleure, j’ai peur et j’ai honte. Myriam SHUMAN Merci sayyed Hassan Je voudrais remercier Hassan Nasrallah pour les bonnes actions qu’il entreprend en faveur du Liban. C’est vrai qu’il ne mérite aucune critique. Faudrait-il donc applaudir les actes du parti de Dieu, qui ne cherchait qu’à aider nos frères palestiniens qui, lorsqu’ils ont été chassés de chez eux et se sont réfugiés chez nous, n’ont absolument pas abusé de notre hospitalité, remettant le pouvoir en question, déstabilisent notre État et provoquant la guerre. Alors, merci au Hezbollah de saper tous nos efforts pour une nation calme et sereine ; merci à nos dirigeants trop passifs pour réagir. Merci pour une économie qui essaie tant bien que mal de se remettre à chaque escalade de violence, et pour ces touristes qui vont sûrement affluer maintenant. Marie Nour HECHAIMÉ L’arsenal du Hezbollah L’affaire de l’arsenal de la milice du Hezbollah ne cesse de tourner dans un circuit fermé. Le seul fait que le Hezbollah ait réussi à détourner le problème de son désarmement en le posant sous le thème de « stratégie de défense contre les agressions israéliennes » le rend impossible à régler, pour la simple raison que, selon lui, le danger sioniste persistera jusqu’à la libération de la Palestine. Cependant, aborder le problème sous cet angle (stratégie de défense) suppose d’abord que le danger ne vient que d’Israël. L’année 2005 laisse, au moins, plein de doutes sur la vérité de cette affirmation. Le seul thème, sous lequel doivent être réglés tous les problèmes, est l’instauration d’un État libre, égal et moderne. Cela exige que ce dernier monopolise l’utilisation de la violence. Sinon, chaque parti(e) pourrait porter des armes pour défendre la nation contre un « complot » et mettre fin ainsi aux tentatives (pas encore entamées !) d’instauration de l’État. Prétendre que le danger vient exclusivement de la frontière sud n’est plus crédible. Toutefois, le Hezbollah et avec lui tous les prosyriens sont appelés à ne plus prendre le Liban comme fonction à deux variables : Israël et Syrie ; et par suite, toujours selon cette logique, « tout ce qui nuit à Israël est bon pour le Liban, et tout ce qui nuit à la Syrie nuit au Liban », ce qui prouve que le Liban n’est pas encore arrivé au stade d’une entité indépendante, qui a ses intérêts, indépendamment des uns ou des autres. En essayant, par le biais de la Résistance islamique, de protéger le Liban contre les agressions israéliennes, ne sommes-nous pas en train de l’exposer à d’autres, venues de Syrie et des organisations palestiniennes qui lui sont inféodées ? Camille MOURANI

Questions au Hezbollah

Merci Hezbollah !
Merci d’avoir choisi le début de l’été comme timing d’attaque !
Merci d’avoir gâché la saison touristique !
Merci d’avoir fait perdre au Liban les millions de dollars qu’il attendait !
Plusieurs grandes questions :
– de quel droit prend-il une décision de guerre sans se concerter avec l’État ?
– qui lui a...